Dévoilé jeudi dernier par le président-directeur général de la compagnie, Cédric Pastour, ce nouveau plan d'actions, indique un communiqué parvenu hier à notre rédaction, s'inscrit dans la continuité des résultats réalisés durant l'exercice clos au 31 mars dernier ; soldé notamment par un chiffre d'affaires de 327 millions d'euros et une réduction des pertes de plus de 2 millions, avec un résultat courant à -7,6 millions d'euros. Dans son exposé, le PDG d'Aigle Azur a d'abord souligné que dans le contexte actuel, «aucune compagnie aérienne ne peut échapper à l'impérieuse nécessité de se transformer afin de trouver des gains de productivité pour faire face à une concurrence de plus en plus agressive». Aussi, a-t-il révélé, le plan de retour à l'équilibre, mis en place par sa compagnie, s'appuie sur «une stratégie qui s'illustre surtout par l'interruption des opérations sur l'axe Paris-Moscou à compter du 26 octobre», et ce, en conséquence «à la baisse de la rentabilité de cette ligne, touchée de plein fouet par la crise Ukrainienne». De même, indique ce communiqué, la compagnie a également décidé de revoir «entièrement» son programme de vols afin d'augmenter significativement le nombre d'heures de vol par avion, dès avril 2015. Aigle Azur, précise dans le même contexte Cédric Pastour, «travaille actuellement sur un projet de redéploiement de son activité long-courrier qui pourrait être annoncé mi-2015 et qui mettrait en avant des destinations africaines avec comme première destination Bamako (Mali), exploitée par la compagnie depuis 2007». S'agissant, enfin, de la liaison Paris-Pékin, le même responsable a estimé que les conditions de lancement d'une telle ligne sont loin d'être réunies, la situation étant à ce jour «totalement bloquée en ce qui concerne la possibilité de survoler la Sibérie», a-t-il avancé. Selon ses propos, «Aigle Azur ne peut plus être dépendante d'une hypothétique autorisation du survol de la Russie dans un contexte de relations bilatérales tendues». L'axe France-Chine, a-t-il ainsi tranché, «passera d'abord par un accord négocié entre la France et la Russie, avant de pouvoir être de nouveau envisagé».