D'autant que la ville est devenue par la force des choses le plus gros marché de ces bolides qui pétaradent à longueur de journée et même de nuit. Le plus inquiétant c'est que les jeunes motocyclistes ne respectent aucunement le code de la route, encore moins les paisibles passants. « Ma belle-fille a été percutée par un de ces bolides. Elle est admise à l'hôpital pour des soins.», nous informe Dahmane. Ce n'est pas le seul incident provoqué par d'insouciants conducteurs de motos. Chaque jour, les services de la protection civile enregistrent un ou deux accidents de moto. Et il y a dans certains cas mort d'homme! Jusqu'où peut aller l'imprudence et la désinvolture des jeunes qui enfourchent de grosses cylindrées ? Faisant de la vitesse leur jeu favori, ils risquent à chaque passage de faire des victimes parmi les passants et passantes. Le comble c'est qu'ils ne portent même pas de casques les sécurisant contre les chutes. Et elles sont parfois mortelles. Plusieurs motocyclistes ont fait les frais de cette négligence. « Beaucoup, nous lance un sexagénaire, ne disposent pas de permis de conduire, d'où les multiples accidents qu'ils provoquent dans les rues et sur les boulevards de la ville. Plus d'une fois, les services de la sûreté de daïra ont procédé à la mise à la fourrière des motocycles dont les conducteurs sont les auteurs d'incidents dommageables pour des personnes et des véhicules. Justement, ce sont eux qui gênent la circulation automobiles à l'intérieur du réseau urbain de par leur nombre et la façon de conduire peu encline au respect et à la bienséance. «Le plus beau, condamne un habitant du centre-ville, c'est que les conducteurs ne se soucient nullement du repos des citoyens quand ils passent la nuit devant nos habitations, vrombissant et pétaradant à l'envi.» Cela relève du tapage nocturne, outre le fait que c'est une forme pernicieuse de pollution sonore.