Lors d'une réunion de coordination organisée hier, au niveau du siège de la direction des services agricoles (DSA) de Bouira, entre les agriculteurs producteurs de pomme de terre et les représentants de la SGP/Troda, représentée par le DG de l'Onab/TRED, le débat a été ouvert sur les mesures à prendre pour s'assurer de la pérennité du dispositif Syrpalac qui se veut, selon les orientations du ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, un moyen pour faire barrage à la spéculation. Le prix de référence de la vente du tubercule au profit de cette société, non encore fixé de manière définitive, suscitait un intérêt particulier auprès des agriculteurs partagés sur le principe de soutien à ce dispositif et celui de la garantie d'un bénéfice minimal en comparaison avec le coût de revient du tubercule. Ainsi, si certains revendiquent une réévaluation de ce prix qui, rappelons-le, était précédemment (lors du premier Syrpalac) fixé à 20DA/kg, d'autres par contre, souhaitent voir l'état harmoniser le dispositif en créant un office spécialisé dans la conservation et la commercialisation des produits maraîchers. Le DG de l'ONAB/TRED qui annonçait une baisse sensible du prix de référence proposé à 21,5 DA/kg se verra objecté par les agriculteurs qui, en dépit de leurs plaintes par rapport au prix de revient, estimé dans la fourchette des 25 DA/kg, finissent par ne demander que la reconduction du prix appliqué lors de la dernière saison, et qui est de 24,5 DA/kg. A ce stade, le prix demeure au niveau de la proposition, mais le représentant de la société publique insistait sur l'exigence de la qualité pour l'arrière-saison. Cependant, le DSA de Bouira, M. Morsli, qui soutient que la wilaya a connu une évolution remarquable ces dernières années, en matière de pomme de terre, ne manqua pas de souligner que les services du ministère, au même titre que ceux au niveau local, ont pensé à d'autres méthodes à même d'accompagner les agriculteurs lors de la vente de leur produit et même dans son stockage. Selon lui, le wali de Bouira a pris la décision de mettre à la disposition des fellahs les hangars de l'ex-Orecpo pour le stockage et même des stands au niveau des marchés couverts pour la vente directe de la patate au prix de vente qui sera fixé avec la SGP-Troda. D'autre part, et pour encourager les agriculteurs et mettre un terme à leurs réticences, il déclare que désormais, et dans le cadre des conventions d'exploitation des terres publiques, les partenaires du Syrpalac seront avantagés. Des mesures qui ont pour finalité de couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs, assure-t-on. Reste donc à attendre l'adhésion de tous les agriculteurs à ce plan de charge à même de prémunir le consommateur des effets néfastes de la spéculation, et par là assurer la pérennité du revenu pour les producteurs.