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Nouvelles villes : A quand le début d'une répartition de la population ?

Le citoyen moyen connaît autant que l'expert une réalité que tout le monde décrie : 90% de nos citoyens occupent un peu plus de 9% du territoire. Nous avons un pays sous-peuplé au sud et surpeuplé au nord. Ceci a d'énormes implications socio-économiques. Les différents gouvernements qui se sont succédé depuis les années soixante-dix avaient prêté attention au phénomène. On a eu droit à tous genres de programmes et de projets divers qui devaient commencer à inverser l'équation. Tout le monde se rend compte que les réalisations sont dérisoires par rapport aux enjeux de demain. Normalement, reconnaître un problème serait le début de sa solution.
Dans ce cas-là, les pouvoirs publics, les ONG, les centres de recherche, les partenaires économiques et les simples citoyens sont tous d'accord pour dire qu'il est temps d'agir et de concevoir quelques projets structurants qui dynamiseront le processus de répartition de la population. Pourtant, il y avait des prémisses de début de solution. Le SNAT (Système national d'aménagement du territoire) a été un départ prometteur. Réalisé sous l'égide du ministère de l'Environnement, tous les départements ministériels y ont contribué. Il a été érigé en loi qui devait structurer les actions futures.
Cependant, on assiste de plus en plus à des remises en cause non officielles et à sa marginalisation. Non pas qu'il ne doit pas être revu, mais simplement il constitue un point de départ, une approche qu'il faut améliorer par des concertations plus ouvertes et plus expertes. Il était prévisible que le SNAT allait dépérir même s'il était érigé en loi. Il fallait qu'il soit porté par une institution à des niveaux hiérarchiques supérieurs : Premier ministère, présidence, etc. pour avoir une probabilité plus élevée d'être exécuté.
Ne ratons pas la dernière chance
Bientôt nous prendrons connaissance des affectations d'une enveloppe des 262 milliards qui concernent le fameux plan quinquennal 2015-2019. S'il n'y aurait pas des ressources allouées à la constitution de villes nouvelles, nous allons théoriser pendant cinq ans sur leur importance, mais sans changer la réalité d'un iota. De surcroît, on pourrait alors manquer de ressources pour faire quoi que ce soit.
Deux à trois milliards de dollars d'investissements publics suffiraient si on associait plusieurs types de financements des infrastructures et des équipements socio-économiques (financement privé national, BOT, etc.). Il faut initier une première dynamique.
Après, il y aurait des personnes et des ressources financières qui vont affluer automatiquement. Si le prochain plan ne comprendrait pas des dispositions spéciales pour initier une dynamique des mouvements de population, il est à craindre que cela ne se fera plus. Trois grandes villes, dont une pourrait être une capitale politique et administrative, suffiraient à enclencher un mouvement irréversible. Il est déjà prévu les grandes infrastructures de base pour démarrer l'opération (axes routiers et chemin de fer).
Beaucoup d'études ont été déjà réalisées sur des sites d'implantation de quelques grandes villes. Il reste le dernier pilier de l'opération : affecter des ressources pour la concrétisation de ces entités. Décider n'implique pas forcément réaliser efficacement et intelligemment. Nous avons besoin de personnes qualifiées et d'industries du savoir pour mener à bien l'opération. Il ne faut point reproduire les carences des plans de relance passés : démarrer des milliers de projets sans qu'aucune institution publique en Algérie ne forme à aucun niveau les gestionnaires de projets dont on a si grandement besoin. Il faut signaler qu'aucune université algérienne n'est outillée pour le faire, alors qu'on aura besoin dans le futur de dizaines de milliers de projets.
Quels bénéfices pourrons- nous en tirer ?
Mieux répartir la population aura d'énormes conséquences positives sur l'économie du pays. En premier lieu, on cesserait d'investir dans des infrastructures extrêmement coûteuses et qui ne règleraient que très peu les problèmes (tunnels pour la circulation, ponts, etc.). En second lieu, cette opération nous donnerait une chance de régler ce que je considère être le danger numéro un du pays : les séismes. Imaginez un séisme de 8 sur l'échelle de Richter à Alger, ou Oran ou Annaba, ce qui est tout à fait possible (que Dieu nous en préserve !). Nous aurons à gérer une situation désastreuse en termes de victimes et de détresse humaine.
Soulager le Nord nous donnera l'occasion de reconstruire à la place des anciennes bâtisses dangereuses. Il y a tout un ensemble de dispositifs à mettre en œuvre en termes de financement et d'opérationnalisation. Mais nous pouvons commencer à trouver les vraies solutions aux problèmes les plus sérieux qui menacent la sécurité des citoyens. Les territoires qui seront gagnés permettront de résoudre les problèmes du foncier pour un très grand nombre d'activités. Certes, certaines, pour des raisons de compétitivité, ne peuvent être rentables que proches des ports. Mais il y aurait énormément d'entreprises qui se déplaceraient vers des poches industrielles plus lointaines, libérant plus d'espaces pour celles qui nécessitent plus de rapprochement. On peut énumérer un nombre incalculable d'avantages à démarrer une chaîne de nouvelles villes au niveau des Hauts-Plateaux et au Sud.
Réalisées intelligemment, ces villes peuvent drainer un nombre incalculable de touristes, en réalisant tout autour des villages à thèmes (village bio, village romain, village traditionnel, etc.).
Par ailleurs, je terminerai par ce que je considère être un élément majeur : le développement agricole. La mise en valeur de millions d'hectares servirait à garantir l'autosuffisance alimentaire, véritable défi que nous devons relever avant une drastique diminution des exportations énergétiques. Une analyse coûts/bénéfices révèlerait les innombrables atouts que l'on libèrerait grâce à la conquête de vastes espaces qui demeurent largement sous-utilisés. Mais nul ne sait comment réfléchissent nos planificateurs pour allouer les ressources du développement.


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