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Stratégie d'occupation des sols
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Publié dans El Watan le 01 - 10 - 2012

Les spécialistes en aménagement du territoire ont de tout temps attiré notre attention sur un état de fait connu du citoyen ordinaire. Nous concentrons plus de 85% de la population sur moins de 10% du territoire. Ceci pourrait paraître normal si nous n'avions pas le choix pour des raisons géologiques, climatiques ou autres. Un pays devrait tirer profit de tout son potentiel et valoriser toutes ses ressources pour espérer faire partie du club des émergents. Deux raisons majeures nous incitent à conquérir nos espaces perdus. Le premier a trait au problème naturel de la sismicité du territoire. Nos grandes villes du nord sont grandement menacées. Les magnitudes des séismes sont en train de s'aggraver.
Les spécialistes ont des pistes mais pas de certitudes et encore moins d'outils de prévision fiables. Imaginons un instant un séisme de 8 sur l'échelle de Richter à Alger, Oran ou Annaba. Nous risquons d'avoir des centaines de milliers de victimes vu la vétusté des logements et l'étroitesse des rues qui rendraient les secours extrêmement compliqués. Un tel problème ne peut être résolu à court terme. Mais il faut dès maintenant lancer les chantiers et les travaux qui nous permettraient de le maîtriser : la stratégie d'occupation des sols en constitue l'outil idéal. Le second aspect est beaucoup plus plaisant : c'est utiliser toutes les potentialités du pays afin de créer plus de richesse, vaincre le chômage, la pauvreté et se situer parmi les pays émergents.
Les aspects conceptuels
La stratégie d'occupation des sols fait partie intégrante du plan stratégique du pays. L'institution en charge de confectionner les scénarios économiques et le schéma qui sera retenu à long terme doit être responsabilisée sur sa conception. Il y a un gros travail de coordination à réaliser avec l'ensemble des secteurs. Par conséquent, comme pour toute activité de conception, une concertation intense doit avoir lieu entre les différents acteurs : responsables des secteurs d'activité, syndicats, patronats, ONG, chercheurs, citoyens, etc.
Deux observations capitales sont toujours en vigueur. En premier lieu, les grandes orientations doivent émaner des responsables politiques élus. En effet, les principes généraux qui doivent guider les schémas relèvent de la sphère politique. On peut évoquer l'équilibre régional, la décentralisation du développement local, les priorités sectorielles, etc. Tout ceci relève des orientations politiques.
Le principe de concertation doit être érigé en valeur capitale de tout processus de réforme. Mais après les intenses consultations, nous aurons toujours de nombreuses propositions parfois contradictoires. Le travail d'expertise consiste donc à faire le tri, à retenir les propositions utiles et cohérentes et leur conférer une grande opérationnalité.
Sans analyser en profondeur les retombées positives d'une telle opération, nous pouvons remarquer que de nombreux et sempiternels problèmes trouveraient facilement solution. Les terres seraient abondantes pour l'investissement, le développement industriel, la construction de logements, l'essor du tourisme, des transports, etc. Le démarrage d'une économie productive hors hydrocarbures deviendrait une réalité durable.La réappropriation de l'espace national est une nécessité vitale pour un développement permanent. Il n'en demeure pas moins que de nombreux problèmes restent posés lorsqu'on a une ambition si grandiose.
Avant d'être ce qu'ils sont aujourd'hui, les pays développés étaient un rêve de leurs dirigeants et de leurs populations. Ils ont imaginé si fort un futur fantastique pour leurs enfants qu'ils ont échafaudé les plans qu'il fallait pour accomplir ces fabuleux desseins.
Pour être plus précis, les représentations de départ n'étaient ni idéales ni simplement humaines. Mais elles étaient des sources d'inspiration pour des générations entières qui, par la suite, avaient façonné en profondeur leur pays. Certes, il faut un minimum de ressources pour réaliser ces immenses ambitions. Mais un peuple bien dirigé peut faire des miracles et bâtir un pays de rêve sans ressources, à partir de son travail et de son intelligence.
Les Grandes Orientations pour une meilleure Occupations des Sols
L'idée essentielle est créer un tissu de nouvelles villes dans les Hauts-Plateaux et de mieux mettre en valeur celles qui existent au Sud pour les rendre plus attractives. Nous envisageons un contexte tout autre. Aucun analyste sérieux ne croit qu'avec les administrations, les banques, les qualifications et l'organisation actuelle, nous pouvons entreprendre efficacement une telle œuvre.
Nous postulons une ré-ingénierie globale de l'économie algérienne. Le plan stratégique formulé doit inclure cette dimension. Les divers plans de relance qu'on a eu récemment ne se sont adressés à la question que marginalement. Peu d'attention et de ressources lui ont été consacrées. Nous aurions pu démarrer un sérieux plan avec moins de 10% des ressources utilisées (c'est-à-dire 50 milliards de dollars).
Pour montrer sa détermination à réaliser ce projet ambitieux, l'Etat devrait être le premier à déplacer ses administrations et toutes sortes d'institutions vers ces nouvelles villes, entre autres réaliser le fameux projet de création d'une nouvelle capitale. Des mouvements de populations s'ensuivraient et auraient un effet multiplicateur.
Nous avons le plus grand pays d'Afrique et le 9e plus grand pays au monde. Il n'est que normal de conquérir les vastes étendues peu utilisées. On peut faire comme dans de nombreux pays qui ont eu à réaliser un pareil développement : identifier des centaines de projets majeurs qui seront financés à 80 ou 90% par le secteur privé (exemple du plan de la Malaisie). Des industries annexes vont s'y développer : bâtiment, agriculture, tourisme, transport, agroalimentaire, artisanat, etc.
Nous aurions l'opportunité de réaliser deux choses importantes :
1. Créer des avantages : équipements modernes, zones industrielles, reboisement, lacs artificiels, villages touristiques à thème, villes écologiques.
2. Développer les industries du futur : énergies renouvelables, nanotechnologies, industries vertes...
En fait, un pays n'a pas besoin de reproduire le cheminement des pays développés pour être dans le futur parmi le peloton de tête. Stratégiquement, il peut faire des sauts qualitatifs et se positionner sur les créneaux du futur. Il y a beaucoup de conditions pour le faire, dont la plus importante concerne le développement humain. Mais la réappropriation de notre espace perdu nous donne cette occasion de faire des bonds en avant appréciables dans de nombreux domaines.


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