Le patron d'OTA a catégoriquement refusé l'idée de renoncer au marché des télécoms dans notre pays. Orascom Telecom Algérie (OTA) a démenti hier avoir eu des contacts avec Issad Rebrab, le patron du groupe Cevital, en vue du rachat de Djezzy, compagnie de téléphonie mobile. « Nous tenons à affirmer que OTA n'est pas à vendre et que nous n'avons eu aucun contact avec le groupe Cevital concernant ce sujet », peut-on lire dans un communiqué, diffusé hier par l'opérateur Orascom Telecom Algérie, signé par son service presse. « M. Rebrab n'a aucun droit sur la société OTA, sinon celui de n'importe quel actionnaire algérien avec un pourcentage d'actions très faible », poursuit le communiqué qui est présenté comme une clarification après des déclarations à la presse faites par l'homme d'affaires algérien, Issad Rebrab, autour d'une éventuelle cession de parts de la société. Djezzy, marque commerciale d'OTA, dément également un quelconque échange à propos de cette cession en question, entre le patron de Cevital qui détient, il est utile de le souligner, 3,5% des actions d'OTA et qui souhaiterait en obtenir 51%. Dans un entretien au quotidien économique français la Tribune, en date du 26 novembre 2009, Naguib Sawiris, le propriétaire de la société égyptienne Orascom Telecom Holding, avait déjà exprimé sa volonté de rester maître de son entreprise en Algérie. Même en étant très critique à propos des mesures décidées en Algérie à la faveur de la loi de finances complémentaire 2009 sur l'investissement étranger, le patron d'OTA a catégoriquement refusé l'idée de renoncer au marché des télécoms dans notre pays. Qualifiant OTA « d'une des plus belles ‘'success stories'' d'Orascom et de l'Algérie », le patron d'Orascom Telecom Holding avait déclaré clairement que « Djezzy n'est pas à vendre », en réponse à une question à propos des informations faisant état des offres qui lui ont été faites pour l'achat de Djezzy. « Vivendi a déjà manifesté son intérêt par le passé, tout comme des hommes d'affaires algériens », reconnaît-il cependant dans cette interview accordée au journal français la Tribune. Le groupe Orascom Telecom Holding a également annoncé, hier, avoir contesté officiellement par le biais d'une « réclamation contentieuse » la procédure de redressement fiscal décidée à son encontre par les autorités fiscales algériennes. Orascom Telecom Holding, dans un autre communiqué diffusé, hier, sur son site Internet, indique qu'elle a fait part de sa contestation des montants qui lui sont demandés par les services des impôts en Algérie. Avant de déposer sa réclamation, OTA s'est acquitté de 120 millions de dollars, soit l'équivalent de 20% des taxes et pénalités exigées par le fisc algérien et ce, « conformément aux lois en vigueur en Algérie », lit-on dans le communiqué en question. Il est à rappeler que Djezzy doit s'acquitter de près de 600 millions de dollars, selon le redressement fiscal décidé par les impôts. Une somme qui, a priori, ne sera pas négociable si on se réfère au discours de fermeté affiché par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de ses déclarations à la presse.