La filiale du groupe égyptien Orascom Télécom, Djezzy, a rendu public hier un communiqué où elle dément catégoriquement les rumeurs faisant état du rachat de la compagnie Djezzy par le groupe Cevital. «Nous tenons à affirmer qu'OTA n'est pas à vendre et que nous n'avons eu aucun contact avec le groupe Cevital concernant notamment ce sujet. Par ailleurs, M. Rebrab n'a aucun droit sur la société OTA, sinon celui de n'importe quel actionnaire algérien avec un pourcentage d'actions très faible. Cette mise au point est faite à titre de clarification», peut-on lire dans le document de Djezzy. Les responsables d'OTA se disent «étonnés par les déclarations faites par M. Rebrab au sujet de la vente de la société Orascom Télécom Algérie où il est précisé que le groupe Cevital est prioritaire pour l'achat de la compagnie Djezzy». Il faut rappeler que certains titre de la presse nationale ont rapporté des informations selon lesquelles le patron de CevitaI, M. Issa Rebrab, serait en pourparlers avec Naguib Sawiris, lequel détient 96,5% du capital de Djezzy, pour le rachat auprès de celui ci de 51% des parts du capital. La même source a précisé que M. Rebrab serait en négociations avancées avec un grand groupe bancaire américain pour la mobilisation des crédits nécessaires à l'achat et la prise du contrôle de la majorité des parts de Djezzy. Et selon le journal économique français les Echos, le Groupe français Vivendi SA serait lui aussi intéressé pour négocier l'achat de participation de Djezzy. Le journal avait précisé qu'«un membre du conseil d'administration de Vivendi, Mehdi Dazi, a rencontré le président-directeur général de Cevital, Issad Rebrab, qui possède déjà 3% du capital de Djezzy afin de discuter d'une offre commune pour l'achat de participation de l'opérateur de téléphonie mobile. Ainsi, Djezzy a, à travers le communiqué publié hier, voulu mettre un terme à ces rumeurs qui déstabilisent, semble-t-il, la filiale, laquelle est face à une situation difficile depuis les «événements du Caire». Il y a lieu de rappeler en outre que Djezzy fait actuellement l'objet d'un redressement fiscale d'un montant de 596,6 millions de dollars, sur lequel les autorités se sont montrées intransigeantes par la voie du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, notamment. Sur ce point, Orascom avait déjà indiqué avoir versé 20% des 596,6 millions de dollars réclamés par les autorités fiscales, soit 120 millions de dollars. Hier encore, Djezzy a annoncé avoir fait appel de la procédure de redressement fiscal lancée par les autorités algériennes. S. B.