Le nouveau PAW (Plan d'aménagement de la wilaya) tel qu'il a été présenté à la session ordinaire de l'APW, tenue lundi dernier, semble ne pas convaincre les élus de cette assemblée du fait qu'il «présente toujours des insuffisances» en termes notamment de projets structurants capables de créer une véritable dynamique de développement de cette région. Ce projet a fait déjà l'objet d'un débat en juin dernier, où le bureau d'études chargé de sa conception technique a été invité à y apporter des réaménagements. Aujourd'hui encore, et en dépit des propositions des élus, les questions relatives à «l'intégration d'un plan prévoyant l'installation d'un aéroport, d'une centrale thermoélectrique, de l'aménagement des pôles urbains et des constructions en tenant compte des études géologiques et écologiques…», restent pendantes, tant celles-ci reviennent dans la bouche des intervenants lors des sessions. Il y a lieu de préciser que l'étude portant sur la dotation de la wilaya d'une «plate-forme aéroportuaire de proximité», prise en compte dans le PAW, a été récusée par nombreux élus qui estiment qu'il faudra plutôt inscrire «un aéroport d'envergure», compte tenu du flux important des voyageurs que compte cette région. Le développement des infrastructures routières et la réalisation d'une voix ferrée entre Tizi Ouzou et Béjaïa, par exemple, pourrait créer une dynamique et un équilibre régional avec les autres wilayas, indique-t-on, lors des débats. Pour sa part, le représentant du bureau d'études, qui se défend de n'être qu'un «technicien», assurera que ce plan qui concerne le rééquilibrage local s'inspire du SNAT (Schéma national d'aménagement territorial), lequel prévoit «la création de pôles compétitifs d'appui pour le développement», avant d'affirmer encore que le PAW n'est qu'«un document d'orientation que l'on pourrait réviser». Sur ce point précis, un intervenant répondra: «On ne doit pas concevoir un PAW venant en appui à la métropole d'Alger». Sur un autre volet, la question du développement de l'agriculture est impérative «pour ne pas condamner les populations de haute montagne au sous-développement», soutient une élue, avant d'ajouter : «Tout développement repose sur l'agriculture et les ressources hydriques, il faudra en tenir compte dans ce PAW.» La clôture des débats a été pénible et l'adoption du PAW ardu. Un élu a estimé que tout projet doit être débattu par les élus et tout détail doit être discuté. En dépit des questions à lesquelles des réponses claires n'ont pas été apportées, le PAW a été adopté sous la formule «sous réserve.»