Dans les communes de Aïn Zana, Ouled Driss et Mechroha, l'approvisionnement en produits alimentaires se fait à dos de mule, les routes communales et wilayales étant fermées. Dans ces mêmes régions, la bonbonne de gaz a été cédée à 1000 DA, les prix des féculents et fruits secs ont carrément doublé, alors que la tomate en conserve est pratiquement introuvable, selon les habitants des mechtas Guigba et Rezgoun. Sedrata, la deuxième ville de la wilaya, n'est pas mieux lotie. Ses habitants ont signalé de grandes perturbations dans l'alimentation en fruits et légumes, cédés à des prix prohibitifs dans les marchés. Au chef-lieu, la situation est encore pire. Toutes les issues sont bloquées et la présence des responsables n'est perceptible qu'à travers les gendarmes, les policiers et les agents de la Protection civile. Des entrepreneurs privés ont mobilisé leurs engins pour libérer les routes, alors que ceux du secteur des travaux publics se faisaient rares. Les services de la SDE (Société de distribution du gaz et de l'électricité) ont signé leur énième mépris à l'égard de la population locale par une coupure générale dans la nuit de mercredi à jeudi. Les services de la Protection civile ont annoncé, hier, 10 évacuations de personnes devant être admises au service d'hémodialyse, 6 autres concernant des femmes en phase d'accouchement et 10 cas de citoyens admis au service des urgences pour différents soins. Les mêmes services ont hébergé 17 personnes au niveau du poste-frontière de Heddada. La première réunion des autorités locales dans le cadre du plan Orsec, tenue en pleine crise, n'a pas produit les effets escomptés.