Si cette réouverture est accueillie avec satisfaction par les autorités inquiètes par le casse-tête de la gestion des déchets de Constantine, en revanche, la nouvelle ne réjouit pas les habitants de Benbadis qui, rappelons-le, ont exprimé leur refus catégorique quant à l'existence d'un tel centre près de leur lieu de résidence. Le jeune enseignant Fethi Laib, habitant de Benbadis en témoigne : «le centre nous cause tellement de peine et de nuisance touchant directement à notre santé et bien être. Les odeurs sont insupportables, nous refusons de revivre le même scénario. C'est pourquoi nous demandons aux instances concernées de travailler selon les normes internationales et d'installer en urgence un dispositif pour le traitement du lixiviat». Il faut savoir que l'installation d'une station de traitement de ce liquide toxique produit par les déchets traités, n'est pas à l'ordre du jour. Le directeur du CET n'a pipé mot à ce propos. Il s'est contenté de dire que «la station de traitement du lixiviat et de tri, en plus de l'aménagement d'un second casier au même centre, figure parmi les projets décidés par le ministère de l'Environnement suite aux événements du 18 août dernier». Selon lui, ce genre de projets, évalué à pas moins de 140 milliards de centimes, «ne se réalise pas du jour au lendemain, il s'agit d'une grosse opération à mener», a-t-il indiqué.