«Le mot berbère comporte dans sa première version une nuance dépréciative puisqu'il renvoie à la première appellation (barbare) qu'ont choisie les grecs pour qualifier les peuples de l'Afrique du nord de non civilisés», a-t-il précisé. Et d'ajouter : «Berbère ne signifie pas homme libre. C'est le nom Amazigh qui le signifie». L'écrivain du volumineux ouvrage Timceyrine n uwragh deg tmusniwin n tmazight (paru aux éditions El Amel. 639 pages) a fait un tour d'horizon sur l'histoire des berbères en s'appuyant sur les versions de grands historiens à l'image d'Hérodote et Ibn Khaldoun. Il a fait savoir qu'en plus du repère identitaire linguistique des ses habitants, «Tamazgha est porteuse d'un repère géographique très fort. Elle s'étend du proche orient jusqu'à l'océan atlantique, et de la rive sud de la Méditerranée jusqu'au fond du grand désert de l'Afrique». Moussa Maouchi est revenu également sur le déplacement qu'ont fait les Imazighen en Egypte ancienne. Selon lui, «la sècheresse a poussé les autochtones de Tamazgha avant des milliers d'années à chercher de l'eau qu'ils ont trouvée abondamment dans le Nil des Pharaons. L'égyptologie retient jusqu'à nos jours le nom des tribus de Tamazgha comme Mecwac, Llibu, Timhu et Tihnu. Ces noms ont été gravés 1300 ans avant J-C sur les murs de Mentah, un lieu de culte de l'Egypte ancienne».