Le nouveau livre de Younès Adli, Des Igelliden aux sultans. Courbe d'histoire, qui vient d'être édité à compte d'auteur, apporte un regard lucide et objectif sur notre histoire. Cette courbe d'histoire, depuis les Igelliden jusqu'aux sultans, est douloureuse à appréhender, mais elle s'avère indispensable pour comprendre nos plaies actuelles, annonce d'emblée M. Adli. Pour présenter le fruit de sa recherche, l'auteur place en enjeu central le mal identitaire qui affecte l'ensemble des pays qui composaient l'ancienne Tamazgha (la Berbérie). Afin de rendre plus intelligible le texte de 232 pages qu'il nous propose, l'auteur l'a divisé en cinq grands titres, comprenant chacun plusieurs chapitres (24, au total). Le titre I, «L'âge d'or des Imazighen», revient sur la grandeur des Igelliden conquérants, de la trempe de Meghyey, le fils de Ded, ou encore Osorkon l'ancien et Sheshanq qui tous deux avaient ouvert la période des dynasties des pharaons berbères qui avaient dominé et dirigé l'Egypte ancienne durant deux siècles et demi. Le titre II, «Les Igelliden : entre grandeur et inaccomplissement», nous fait découvrir les périodes grecque, phénicienne et romaine. Dans le chapitre «L'identité doctrinale mystificatrice», l'auteur relate la première invasion arabe, celle du VIIe siècle, pendant laquelle s'illustra une femme tagellidt, La Kahina (de son vrai nom Dihya), aux côtés de Koceila (de son nom amazigh Aksil). Ne se contentant pas de la citer, le livre déplie les raisons de l'accès d'une femme au pouvoir.