Il s'en suivra des travaux d'étanchéité et de mise en place de nouveaux matériels plus sophistiqués. La salle serait donc à nouveau opérationnelle à partir du mois de mars prochain, du moins c'est ce qu'affirme l'entreprise chargée des travaux. Cependant, il faut noter que beaucoup d'Oranais s'étonnent de voir leur cinémathèque subir de nouveaux travaux alors qu'il y a moins de 10 ans de cela, en 2006, elle avait déjà bénéficié d'une opération de rénovation. «Il est insensé de réhabiliter une salle de cinéma tous les 10ans, cela voudrait dire que les anciens travaux qu'elle a subit ne répondaient aux normes», s'emporte un habitué de la salle. «En 2006, lors de la dernière opération de rénovation, certains ont émis des réserves mais les responsables de l'époque n'en ont pas tenu compte. Aujourd'hui, on paye la facture !» regrette un autre. Cela dit, ce qui nourrit l'appréhension du plus grand nombre de cinéphiles, c'est de voir le chantier de la cinémathèque s'éterniser durant de longs mois, ce qui priverait Oran de toute salle obscure fonctionnelle (pour la parenthèse, il est vrai que la cinémathèque est la seule salle de cinéma à carburer quotidiennement, et pas seulement au gré de grandes manifestations). Ceci étant dit, bonne nouvelle pour les plus septiques : on a appris hier que la salle Es-Saâda (ex- Colisée) devra abriter tous les films initialement prévus à la cinémathèque, et cela tant que dureront les travaux. C'est ce que nous a appris Mustapha Merrine, directeur de la culture de l'APC d'Oran. «On est heureux d'abriter les films de la cinémathèque, les cinéphiles pourront toujours se rabattre sur le Colisée», nous dira-t-il. Dans un autre registre, on a appris que les autorités locales ont sommé les gérants de certaines salles de cinéma de procéder au ravalement des façades. Cela explique les échafaudages installés au niveau du Lynx et du Balzac. «Moi qui croyais que ces deux salles allaient bénéficier d'une rénovation de fond en comble, je m'aperçois qu'il ne s'agit en fait que du ravalement de la façade. Ç'aurait été trop beau !» regrette une habituée de la cinémathèque.