Les averses de pluies qui n'ont pas cessé de s'abattre sur la région depuis une semaine ont transformé les cours d'eau, principalement, l'Oued El Kébir (Le Rhumel) en une véritable attraction pour de nombreuses personnes.Le commun des usagers de la RN 43 longeant sur un long parcours cette rivière a pu constater une nette et spectaculaire augmentation de son volume à la faveur de ces précipitations. Depuis la mise en eau du barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, les crues de cet Oued ont été réduits. Principal cours d'eau traversant, de Sidi Marouf à l'embouchure de Ledjenah, dans la commune de Sidi Abdelaziz, la wilaya de Jijel, le Rhumel a renoué avec un niveau d'eau qu'il n'a pas atteint depuis de longues années. Le trop plein du barrage de Beni Haroun, qui a atteint son maximum, et les fortes chutes de pluies de ces derniers jours ont provoqué les crues de cet Oued. Heureusement que ce débordement de son niveau d'eau n'a provoqué aucun dégât. Le même spectacle de ces crues a été observé à Irdjana, à El Ancer, Oued Nil à Taher et Boussiaba, dans la commune d'El Milia. Pour certains, ces crues sont une aubaine divine pour un auto-nettoyage de ces Oueds des effets de la pollution dévastatrice dont ils sont victimes. Faut-il rappeler dans ce contexte que des voix s'élèvent de plus en plus pour dénoncer les effets de cette pollution sur ces cours d'eau, où on voit s'accumuler des dépôts sauvages d'ordures et de gravats. En dépit de ces appels, les responsables locaux sont restés impuissants face à de tels crimes écologiques. Rappelant par ailleurs, que les barrages de Boussiaba, El Agram et de Kissir ont atteint le maximum de leur niveau de remplissage, accumulant le plafond de leur capacité de stockage.