Des mesures de sécurité drastiques sont en train d'être prises en prévision de la tenue à Alger des travaux du sommet des chefs d'Etat arabes prévus les 22 et 23 mars prochains. Après avoir avancé d'une semaine les vacances scolaires des élèves des cycles primaire et moyen, les autorités viennent d'imposer un couvre-feu aux véhicules lourds à Alger. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé des mesures réglementaires visant « l'interdiction ou, à tout le moins, la limitation d'accès aux véhicules lourds sur le territoire d'Alger du dimanche 20 au jeudi 24 mars 2005 de 6h à 20h ». Selon le communiqué, ces décisions ont été prises « pour que les travaux en cours à travers la ville d'Alger ne provoquent aucune gêne ou entrave à la circulation ». Il est également précisé que ces mesures « sont avant tout destinées à faciliter la circulation et à alléger les désagréments éventuels pour les citoyens se déplaçant dans la capitale pendant la période du sommet ». Cette réglementation s'ajoute au dispositif de sécurité déployé par la Sûreté nationale et la Gendarmerie. Selon des sources sûres, au moins 10 000 policiers et 5000 gendarmes seront déployés autour des axes principaux de la capitale, notamment pour le jalonnement protocolaire, mais aussi la sécurité des invités. En plus des 20 chefs d'Etat arabes, les délégations officielles compteront quelque 3000 personnes auxquelles il faudra assurer la sécurité. Tous les hôtels de la capitale ont été réquisitionnés, y compris celui appartenant au club militaire de Beni Messous nouvellement inauguré. Alger sera donc une ville pratiquement en état de siège.