La célébration de la Journée de la ville a été l'occasion pour inaugurer des fresques murales à Oran. Ces œuvres réalisées par des artistes de l'école des Beaux-arts ont pour but d'embellir, autant que faire se peut, la ville d'Oran, et de facto, rendre le cadre urbain moins «austère». Les autorités locales étaient présentes à cette occasion à laquelle ont pris part, également, bon nombre de représentants du milieu associatif. La première fresque inaugurée (560x1170cm) est l'œuvre de l'artiste Mesli Farid. Conçue à Saint-Eugène, cette fresque murale représente le port de Mers-El-Kébir en 1847. La deuxième œuvre de Mekerba Belhouari, plus grande de par sa taille, a été peinte sur le mur attenant à l'école primaire Aïcha Oum El Mouminin, à côté de l'académie d'Oran. On apprendra, par ailleurs, qu'un total de 17 fresques murales sera réalisé au fur et à mesure, ce qui aura pour effet d'embellir davantage la ville, ou tout au moins, y apporter une touche de gaieté. Au niveau du front de mer, le trafic a été interdit à la circulation, et tout le long de ce long boulevard, où l'ensemble de l'exécutif s'est offert une petite ballade, des artistes ont procédé à des démonstrations de leur art. Cela dit, certains ont souligné qu'il aurait été judicieux, à l'occasion de l'inauguration de fresques murales à Oran, de refaire les «mini-fresques» se trouvant le long de la rambarde de sécurité du front de mer, et qui se trouvent, pour la plupart, très détériorées. Kamel Brekesi, président de l'association SDH (Santé Sidi El Houari), expliquera que ce concept, celui d'accaparer le front de mer par les artistes et y interdire la circulation automobile, doit s'instaurer comme tradition. «Il faut pérenniser ce concept et en faire un évènement mensuel pour permettre à tous les artistes de la ville d'Oran de faire connaître leurs œuvres et leurs talents. Pour cela, il faut recourir à la création d'un comité de sélection pour désigner les groupes culturels et procéder à l'affectation des espaces. Chaque mois, l'espace public sera dédié à un groupe différent. C'est la condition sine qua none pour apaiser la ville, et par le fait même, régler le problème sécuritaire», explique-t-il. Au boulevard de la Soummam, au niveau du centre culturel Emir Abdelkader (qui fait actuellement office d'hôtel de ville provisoire d'Oran), une exposition photo a été organisée par Iso-Club en partenariat avec la direction de la Culture de l'APC d'Oran. Une quarantaine de magnifiques photographies, représentant Oran sous différentes facettes, y sont exposées jusqu'au 28 février. On peut s'étaler de longues heures à voir El Bahia, en couleur ou en noir et blanc, immortalisée sous la pluie ou sous un soleil de plomb. On peut admirer également le vieil-Oran et ses murs délabrés ainsi que tous les symboles qui caractérisent la ville, et qui font qu'Oran est Oran. Ces belles photographies sont de l'œuvre d'artistes aussi talentueux que Nora Zaïr, Sofiane Bakouri, Zakou Kheddam, Najib Mouloudji, Kamila Joudi, Amine Bensassi, Linda Benhabouche et bien d'autres encore. Pour information, Iso Club réunit tous les photographes de la ville d'Oran. Il s'agit d'un club dédié à la photographie, et qui fait partie de l'association les Nomades Algériens. Enfin, il faut noter que l'association Bel Horizon, toujours dans le cadre de la Journée de la ville, organise une randonnée, demain à partir de 9h30, avec pour point de départ, le boulevard la Soummam.