Tenus à huis clos, les travaux de la conférence des cadres de l'Alliance démocratique pour le changement (ADC), le mouvement touareg du nord du Mali, ont débuté hier en fin de matinée à Alger. Jusque tard dans la soirée, aucune information n'a filtré sur cette première journée de débats autour de l'avenir de cette aile politique de la rébellion touareg malienne. L'ensemble des participants sont présents à la rencontre, nous a affirmé le porte-parole de l'ADC, Hama Ag Sid Ahmed, y compris Brahim Ag Bahanga, l'un des fondateurs du mouvement. « Nous allons débattre des problèmes internes à l'Alliance et après, nous vous informerons des décisions que nous aurons prises », a précisé le responsable, expliquant qu'il est question « de réorganiser les structures de l'Alliance et de réunifier ses rangs pour un meilleur redémarrage. Le but évident et essentiel est de revenir sur le terrain de la revendication pour réactiver l'Accord d'Alger, le seul instrument qui permet de résoudre définitivement la crise du nord du Mali ». Le porte-parole a estimé, dans une discussion avec les journalistes présents sur les lieux, que les dissensions qui ont opposé certains cadres du mouvement sont à l'ordre du jour de cette conférence. « Il y a un consensus autour de la nécessité de revenir au fondement même de la formation, pour parler d'une seule voix et être plus représentatif. C'est l'objectif que nous nous sommes assigné, avant d'entamer toute activité pour réactiver l'Accord d'Alger », a noté notre interlocuteur. Durant tout l'après-midi, les participants étaient en conclave. Même lors de leurs rares sorties dans les couloirs pour prendre l'air ou fumer, aucune déclaration n'a pu leur être arrachée. La consigne est bien respectée. « Seul le porte-parole est habilité à s'exprimer, une fois la question liée aux problèmes internes évacuée », nous dit-on à chaque fois. Jusqu'en fin de journée, les participants étaient toujours enfermés dans la salle de conférence.