Porte-parole de l'Alliance démocratique Nord Mali pour le changement Les travaux de la rencontre, initiée par l'Alliance démocratique Nord Mali pour le changement (ADNMC), créée le 23 mai 2006 dans le cadre de la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la Région Kidal, se sont poursuivis, hier à huis clos, à Alger, Cette réunion s'est déroulée dans une atmosphère d'entente entre les responsables et de l'ADNMC, dans toutes ses composantes politiques, selon son porte-parole, M. Hama Ag Sidi Ahmed. Aussi, il a mis l'accent sur le succès de cette conférence dont les principaux objectifs inscrits à l'ordre du jour ont été atteints, a-t-il ajouté. Mais tout reste à faire en matière de l'application des Accords d'Alger signés le 4 juillet 2006 entre l'ADNMC et le gouvernement malien. Il s'agit de mettre fin à la guerre par la restauration de la paix et le développement durable dans cette région du nord du Mali, frontalière avec l'Algérie. C'est pourquoi le porte-parole de l'ADNMC a souhaité, lors d'un point de presse organisé en marge de la conférence, l'intervention de l'Algérie, pays médiateur dans ce conflit entre les Touaregs et le gouvernement malien, pour consolider la paix dans la région et de réconciliation entre les deux parties, en favorisant la concertation et le dialogue entre les Touaregs et le gouvernement malien. Il s'agit essentiellement, a-t-il ajouté, de parvenir, dans les meilleurs délais, à l'instauration de la sécurité et du développement durable dans la Région Kidal. Pour atteindre cet objectif, M. Hama est revenu sur la nécessité de la réinsertion des combattants touaregs dans l'armée malienne et dans la société ainsi que le retour de réfugiés dans leur région d'origine. Or, ces deux points n'ont pas connu à ce jour, dit-il, les solutions préconisées dans les Accords d'Alger. «Cette rencontre d'Alger constitue pour nous un cadre légal important couronné par un grand succès dans la mesure où toutes les divergences ont été aplanies entre nous. Nous remercions d'ailleurs l'Algérie de nous avoir offert une telle occasion de retrouvailles entre les responsables de l'ADNMC», affirmera M. Hama Ag Sidi Ahmed pour qui la conférence d'Alger constitue un pas de plus dans la consolidation de l'unité de l'ADNMC et une voie ouverte aux négociations avec le gouvernement malien, dans l'intérêt exclusif de la paix dans la Région Kidal, en l'occurrence. C'est ainsi que la représentativité des membres fondateurs ou non de l'ADNMC ne se pose pas en termes d'absence. Concernant celle notamment de Ibrahim Ag Bahanga, l'un des fondateurs de l'Alliance démocratique , il l'a désigné à sa place pour assister, dit-il, aux travaux de cette conférence car il se trouve actuellement en Libye. «Encore une fois, le problème de représentativité ne se pose pas ici à Alger. Concernant M. Ibrahim Ag Bahanga, je le représente moi-même, selon sa propre volonté», a-t-il indiqué. A propos des principales décisions qui seront adoptées lors de cette session, il a confirmé la tenue prochaine d'un congrès de l'ADNMC. Il se tiendra, poursuivit-il, à Tighrarth durant le premier trimestre de l'année en cours. «La commission préparatoire des travaux du congrès a été désignée à cet effet», a-t-il ajouté, pour mettre en avant le consensus général des participants présents à l'hôtel Riadh. Quant aux questions qui seront soumises, il y'a lieu de citer la création d'un parti politique pour prendre en compte, dit-il, d'autres préoccupations des Touaregs du Mali. Concernant la prochaine étape de l'ADNMC, le porte-parole des Touaregs du Mali n'a pas hésité à revenir sur l'urgence de l'application des Accords d'Alger. Il a lancé dans ce sens un appel à l'Algérie, à qui il rend hommage pour les efforts consentis dans la recherche de la paix dans cette région du Mali, afin qu'elle puisse influer sur le gouvernement malien pour qu'il applique ses engagements pris à Alger le 4 juillet 2006.