Sans surprise, les praticiens et les praticiens spécialistes de la santé publique poursuivront leur grève pour la deuxième semaine consécutive. Initiée par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), la grève entamera sa deuxième semaine. La même situation sera donc constatée à partir de dimanche dans les hôpitaux et les structures sanitaires à l'échelle nationale. A l'exception du service minimum assuré pour les cas d'urgence, les soins seront, comme durant la semaine passée, perturbés, voire paralysés dans certains établissements. Pour le Dr Yousfi, président du SNPSSP, « c'est un mouvement illimité et rien ne nous arrêtera. Nos objectifs sont clairs. Nous n'allons pas abandonner et ce, jusqu'à la satisfaction de notre plateforme de revendications ». Cette nouvelle semaine sera certainement, de son avis, marquée par une « mobilisation plus forte ». « Même la circulaire ministérielle relative à la ponction sur salaire n'a pas intimidé les médecins des deux corps », a-t-il noté en indiquant que ce genre de mesure à laquelle recourt systématiquement le ministère de la Santé « sont archaïques et ne sont appliquées dans aucun autre secteur qui se respecte ». Le Dr Yousfi tient également à expliquer que la mouture actuelle du statut particulier « est bourrée d'erreurs, dans la forme et dans le fond. Jamais les propositions de son syndicat à ce sujet n'ont été prises en considération, contrairement à ce qui a été annoncé par le directeur des ressources humaines du même ministère ». Selon lui, le ministère de la Santé est en train de pousser la situation au pourrissement face à laquelle « jamais les syndicats ne se tairont ». Demain matin, les deux syndicats grévistes évalueront leur mouvement de protestation lors d'une conférence de presse à Alger. Une évaluation, affirme notre interlocuteur, très satisfaisante où le taux de suivi a atteint les 80% à l'échelle nationale.