Mohamed Chergui, rédacteur en chef d'El Djoumhouria basé à Oran, a été condamné le 24 février dernier à trois ans de prison ferme et 200 000 DA d'amende pour atteinte au Prophète, suite à la publication d'un article dans lequel une phrase erronée aurait provoqué son licenciement et le dépôt d'une plainte à son encontre par sa propre direction. «Nous sommes choqués par cette décision injuste, résultat d'un procès opaque et bâclé», a déclaré Jim Boumelha, président de la FIJ, en notant qu'«il est d'autant plus révoltant que celle-ci soit le résultat d'une plainte déposée par la direction d'un journal contre son propre journaliste». Ceci et d'appeler les autorités algériennes à réexaminer cette affaire et à abandonner toute poursuite contre Mohamed Chergui. Concernant l'affaire du retrait par le ministère de la Communication de l'accréditation au correspondant du journal londonien Asharq Al Awsat, Boualem Ghomrassa, le communiqué conjoint de la FIJ et du SNJ juge que cette décision «arbitraire» serait liée aux «atteintes qu'il aurait portées à certains hauts responsables de l'Etat» dans une émission télévisée sur Al Magharibia. Le ministère de la Communication l'accuserait d'avoir violé une charte éthique dont le journaliste affirme qu'«elle n'existe pas», rappelle le communiqué. Le SNJ dénonce une «mesure abusive» et indique que les «faits reprochés au journaliste n'étaient aucunement liés à son activité professionnelle». «Nul ne doit être privé de son droit au travail et à l'exercice de son métier pour ses opinions», note le SNJ, avant d'appeler les autorités concernées à annuler «cette mesure qui frappe injustement notre confrère et le rétablir, dans les meilleurs délais, dans ses droits en lui restituant son accréditation».