Jeudi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, s'est déclaré opposé au paiement de rançons en contrepartie de la libération des personnes enlevées par des terroristes. Il est à rappeler que la branche maghrébine d'Al Qaîda détient, depuis le 29 novembre dernier, trois volontaires humanitaires espagnols au nord du Mali. « Le gouvernement espagnol ne paie pas de rançon. Cette position est claire et ferme », a martelé M. Moratinos lors d'une conférence de presse animée à Madrid, en présence de Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères. Le quotidien espagnol El Mundo a assuré, la semaine dernière, qu'AQMI réclamait une rançon de sept millions de dollars et la libération de plusieurs de ses membres détenus en Mauritanie contre celle des volontaires espagnols. Interrogé sur les avancées des négociations pour obtenir leur libération, M. Moratinos s'est retranché derrière « la discrétion et la prudence » requises par ce genre de situations. Il a souligné qu'il appuyait l'initiative de l'Algérie visant à demander l'interdiction du paiement de rançon à des groupes terroristes. De son côté, M. Medelci a indiqué que la lutte anti-terroriste est « un objectif commun » et que la coopération bilatérale dans ce domaine est « une réalité ». Après avoir rappelé que l'Algérie, qui a lourdement souffert de ce fléau durant les années 1990, s'est toujours montrée « disponible à partager son expérience dans la lutte contre le terrorisme avec d'autres pays ». Pour ce qui est de la situation au Sahel, M. Medelci a précisé qu'il s'agit d'« une préoccupation des pays riverains prise en charge par les services compétents ».