Hormis le Maghreb et Es-Saâda, les autres salles de cinéma se retrouvent dans une situation déplorable. A titre d'exemple, le Rex, à la rue Tlemcen s'effrite année après année au grand dam des cinéphiles. Idem pour l'Escurial, au boulevard Emir Abdelkader, qui attend désespérément sa rénovation. Pire! Le Djurdjura (ex-Monaco), à la rue Mostaganem, a tout simplement été rasé en 2011, avant de se transformer, trois années plus tard, en une antenne administrative. Dernièrement, certains cinéphiles ont été enthousiasmés de voir des échafaudages installés sur le fronton des salles de cinéma du centre-ville, à l'image du Lynx et du Murdjadjo, mais ils ont aussitôt déchanté en apprenant que ces salles faisaient l'objet, ni plus ni moins, que d'un ravalement de façade. Sans plus. Bonne nouvelle cependant : la salle El Feth (ex-Pigalle) a bénéficié dernièrement d'un budget d'un montant de 84 millions de dinars, et devra subir une réhabilitation de fond en comble d'ici la fin de l'année. Enfin, pour ce qui est de la cinémathèque d'Oran, fermée depuis le début du mois de janvier pour des travaux de réhabilitation, elle devra reprendre du service à la mi-avril. C'est ce que nous ont indiqué des sources crédibles au fait du dossier. Sur place, on s'est rendu compte que les travaux avançaient bon train: le hall a subi un beau lifting et à l'intérieur de la salle, on s'attèle à refaire le plafond et à tapisser les murs. La façade sera dotée d'un tableau lumineux, histoire de lui donner une petite touche de modernité. «Il faut noter que lors de sa dernière rénovation, la cinémathèque n'a pas été dotée en équipements de projection. Aussi, jusqu'à aujourd'hui, son équipement est obsolète et date des années 80», précise Zekri, le responsable de la salle. D'où cette nouvelle rénovation qui concernera essentiellement le domaine de l'équipement, tous supports confondus (35m, bêta, DVD, blue ray, etc.). La cinémathèque jouira par ailleurs d'une technique de pointe, en l'occurrence le DCP (Digital Cinéma Park): «C'est une technique de projection avec laquelle 90% des salles de cinéma européennes et américaines fonctionnent aujourd'hui. L'avantage, après la mise en service du DCP, c'est que tous les supports existants dans le domaine cinématographique pourront y être projetés», nous dit-il encore, en soulignant que la cinémathèque d'Oran sera la première, à travers tout le pays, à en être dotée. Il faut admettre que la cinémathèque était le seul espace qui offrait aux cinéphiles d'Oran la possibilité de voir, sur grand écran, des longs métrages à souhait, à raison de deux séances par jour. En attendant sa réouverture, les cinéphiles peuvent toujours se rabattre sur la salle El Maghreb (ex- Régent), mais il faut noter que celle-ci n'est fonctionnelle que pour la projection du film d'action «Les portes du soleil» de Zakaria Ramdan.