Les pans de mosaïque, découverts au mois d'août 2009 au lotissement des Frères Maneï, situé à la cité des 900 logements dans la ville d'El Khroub, sont abandonnés. Quatre mois se sont déjà écoulés, et l'équipe de spécialistes, dépêchée du ministère de la Culture sur les lieux pour effectuer une fouille préventive, n'a encore donné aucun signe. Le 9 août 2009, un citoyen avait alerté les services de la sûreté urbaine d'El Khroub sur la présence de fractions de mosaïque dans ledit lotissement, apparaissant à 50 m lors de creusement exigés par des de travaux de construction. Ces mêmes services avertiront à leur tour la direction de la culture, qui, après avoir effectué un constat sur place, établira un rapport et l'enverra, le 26 du même mois, par le biais du musée Cirta, au Département pour la conservation du patrimoine (DPC), au niveau du ministère de la Culture. L'on s'attendait vraiment à ce qu'une commission d'archéologues se rende à la ville d'El Khroub pour étudier minutieusement les lieux, d'autant mieux qu'il a été également découvert des pierres de taille, des morceaux de céramique, ainsi que des fragments d'ossements humains. Malheureusement, ces découvertes sont, depuis, livrées, non seulement à l'usure du temps, mais aussi aux engins des entrepreneurs, qui avaient interrompu momentanément, et par le plus grand des hasards, les travaux quelques temps auparavant. À ce propos, les services techniques de la ville d'El Khroub disent n'avoir aucune prérogative pour exiger des entrepreneurs l'arrêt des chantiers jusqu'à l'arrivée des archéologues, « c'est à la direction de la culture de le faire », lancent-ils. Cette dernière dit la même chose. En conséquence, si les travaux devaient reprendre, qui aurait le droit de les suspendre ? Le nouveau directeur de la culture, Foughali Tlili, en l'occurrence, nous dira qu'il n'a pas été informé d'une telle découverte, ni par ses services, ni par ceux du DPC. En notre présence, il décidera de re-faxer à ces derniers le rapport établi à l'occasion de la découverte de la mosaïque. Et si des fouilles approfondies allaient mettre au jour d'importants vestiges, dès lors que des fragments d'ossements humains avaient été découverts en 2003 au niveau de ce même lotissement, sans qu'une suite y ait été donnée ? ! L'existence de bains antiques remontant à la période numide nourrit les spéculations des habitants. Toutefois, seules des fouilles archéologiques minutieuses faites par des experts sont en mesure de nous renseigner sur l'origine de cette mosaïque.