Alors que le gaz algérien est livré à des pays lointains, notre localité souffre terriblement du manque de ce moyen de chauffage indispensable en hiver », nous dit un citoyen de Tigzirt. A l'instar de beaucoup de régions de Kabylie, la bonbonne de gaz reste l'unique moyen pour se réchauffer ou cuisiner. Les citoyens de cette localité ont vécu le calvaire lors des intempéries de janvier dernier, suite à la rareté des bouteilles de gaz, due au blocage des routes et à la forte demande enregistrée durant cette période. Tigzirt est alimentée par des camions à partir de Tizi Ouzou. L'unique point de distribution appartenant à Naftal se situe à la sortie sud-ouest de la ville. Ce dépôt qui ne dispose que d'une capacité de stockage très limitée voit ses produits s'épuiser très rapidement dès qu'il y a pluie et froid. Cela sans omettre de citer le prix fort que le citoyen des villages isolés doit payer dans la foulée de la spéculation exacerbée en hiver. Plusieurs localités de la région telle que Mizrana sont classées zone à risque, en raison du terrorisme. Ainsi, les camions distributeurs de Naftal ont une liberté de circulation limitée et plusieurs dépôts de gaz ont été contraints de fermer. Résultat : le citoyen paye une bonbonne de gaz jusqu'à 30 DA de plus que son prix taxé. Selon le P/APC de Tigzirt : « La dotation de cette région en gaz de ville ne coûtera pas chère du fait que Dellys, une ville qui se situe à une vingtaine de kilomètres m à l'ouest, est déjà alimentée. Il suffit de prolonger cette conduite vers Tigzirt. » La demande pour ce projet de raccordement a été exprimée par les responsables locaux aux autorités de la wilaya, mais ces dernières leur auraient signifié que la priorité est donnée à des régions qui souffrent le plus des intempéries, nous indique-t-on. Tigzirt devra donc attendre.