Cette opération s'est déroulée, le 3 avril, en présence des autorités locales dont les services de la direction des Affaires Sociales, le CRA, les services de la police et de la gendarmerie. Trois bus ont été mobilisés pour reconduire ces familles vers le centre de transit de Tamanrasset, a-t-on appris, hier, auprès du CRA à Oran. Deux bénévoles du CRA, des agents de la DAS, quatre psychologues et quatre médecins ont été chargés d'accompagner ces ressortissants nigériens jusqu'aux frontières. Sur les 87 rapatriés, 45 ont été reconduits de Tlemcen et 5 de Aïn Témouchent jusqu'à Oran. En prévision de cette opération, les autorités locales ont dû prendre toutes les dispositions nécessaires, selon la même source, avec la mise à la disposition des familles le centre du CRA de Bir El Djir où elles ont été hébergées et nourries pendant quatre jours avant leur reconduction au centre de transit à Tamanrasset. Cette décision n'est pas fortuite mais fait suite à une demande officielle formulée par les autorités du Niger. Ces migrants en majorité des femmes et des enfants vivaient de mendicité, une situation devenue de plus en plus difficile à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains. Ces réfugiés ont pénétré par la frontière algéro-nigérienne, en passant par Tamanrasset puis Ghardaïa pour enfin atterrir à Oran. Toutefois ce phénomène n'a pas été sans susciter la réaction des habitants, notamment durant les derniers mois de l'année 2014. Face à l'anarchie, plusieurs actions ont été menées dont celle entamée par la direction de la Santé. Une vaste campagne de prise en charge des ressortissants nigériens a été lancée en décembre dernier par l'établissement de santé de proximité public EPSP de hai Bouamama. Les auscultations médicales ainsi que la vaccination ont concerné enfants et adultes.