L'originalité de cette édition est l'organisation d'un concours au profit d'une douzaine de groupes d'étudiants porteurs de projets innovants. Quatre groupes-lauréats ont été primés et les autres récompensés pour les encourager à persévérer. Les projets des lauréats seront financés par l'Ansej avec un accompagnement par le Ceimi jusqu'à leur maturation. Le premier projet en biologie consiste à développer la production de micro-algue en Algérie pour une production locale et durable de la spiruline ; une molécule présentant un impact sur la santé, l'économie et l'environnement, selon ses concepteurs. Le deuxième projet en architecture retenu vise la fabrication de panneaux-sandwiches à base d'argile et de dérivés des dattes pour développer le bâtiment en Algérie. Le troisième projet en informatique consiste à développer une plateforme web par laquelle le citoyen, par un simple clic sur le site, peut retrouver un médecin, une agence touristique, un plombier, etc. Le quatrième projet en électronique a pour objectif de développer un système d'irrigation innovant qui réduira sensiblement l'utilisation d'eau dans le domaine de l'agriculture. Cette édition a vu la participation active des entreprises affiliées au Ceimi, de différentes universités, d'organismes d'aide à la création d'emplois, de laboratoires et centres de recherche, d'associations estudiantines exerçant dans des activités de recherche, etc. «Notre objectif est de doter les étudiants de connaissances et de compétences leur permettant de transférer des idées en solutions pratiques. Notre défi est de former utilement pour que le sortant de notre université puisse s'intégrer facilement dans le marché du travail», a déclaré le professeur Mohamed Tahar Abadlia, recteur de l'université de Blida, lors de cet évènement. Pour sa part, le représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, présent à cette manifestation, considère que l'objectif de celle-ci est de créer une relation durable et étroite entre les étudiants, les chercheurs et le secteur économique pour développer l'économie nationale. «L'idée nouvelle ne suffit pas à créer de la valeur, il faut savoir la transformer en innovation», précise-t-il. Le président de l'organisation patronale du Ceimi, Kamel Moula, explique, dans une brève intervention, que la compétition économique mondialisée, la recherche scientifique dans le domaine industriel sont des composantes essentielles de la réussite. Synergies… Il estime également que les entreprises qui doivent être compétitives doivent faire preuve d'une forte activité d'innovation. «Accompagner les étudiants talentueux dans la réalisation de leur projet de recherche est une action novatrice et je vous précise que ce challenge a véritablement séduit l'ensemble des adhérents du Ceimi», a-t-il conclu. Kamel Moula, qui est aussi DG des laboratoires Venus de Blida (cosmétiques) a déjà une expérience pour ce qui est de la relation entreprise-université. Son établissement a créé, il y a quelques années et en collaboration avec l'université Saâd Dahleb, la première licence en cosmétologie à l'échelle maghrébine. Le PDG de Mobilis, présent lors de l'inauguration de cette 2e édition du Forum université-entreprises, s'est montré fier que sa firme soit la seule, parmi les autres opérateurs de la téléphonie mobile, à faire une totale confiance aux universitaires algériens puisque le personnel de Mobilis, dépassant les 5000 employés, est 100% algérien. «Grâce à notre grand développement, nous avons surtout besoin d'universitaires et diplômés maitrisant les domaines des applications et des data centers (centre de traitement de données)», a-t-il lancé. L'invité d'honneur de ce rendez-vous était le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, qui a tenu à souligner qu'il est important de créer des passerelles entre le monde universitaire et le secteur économique et qui représente, pour lui, l'un des objectifs de son organisation. «Il s'agit de placer les sciences, la connaissance et les compétences pratiques et technologiques au cœur de notre système productif en vue de rattraper le retard qui nous sépare des nations développées», a-t-il souligné, tout en lançant un appel aux universitaires de quitter leurs laboratoires pour aller au contact avec les entreprises et ne pas attendre uniquement leur sollicitation. A préciser que cette manifestation s'est déroulée à travers des stands d'exposition au niveau de la salle omnisports de l'université alors que les travaux d'ateliers ayant trait, notamment, à la création d'entreprises et la recherche-innovation ont eu lieu au niveau de l'auditorium de l'université.