Alors que les travaux de construction de locaux commerciaux sont à l'arrêt depuis plusieurs mois au chef-lieu de la commune de Bouzaréah, un marché anarchique a été dressé par des jeunes chômeurs à proximité de ce projet abandonné. Ce bazar qui draine quotidiennement des centaines de citoyens est dépourvu du strict minimum de conditions d'hygiène et de sécurité. Les murs de séparation et la toiture ont été réalisés à l'aide de panneaux en contreplaqué et de zinc. Le raccordement au réseau d'électricité a été effectué sans le respect des normes, mettant ainsi la vie des clients en un vrai danger de mort, notamment en cas de fuite des eaux pluviales. Faute de mieux, les habitants de la ville de Bouzaréah continuent de fréquenter cet espace commercial qui propose, à la fois, des fruits et légumes, des viandes, vêtements et des articles ménagers. De l'autre côté du marché, une décharge à ciel ouvert ne cesse de prendre du volume sans que les autorités locales ne s'en préoccupent outre mesure. Cet espace, croit-on savoir, est occupé également par des maquignons. Selon un habitant rencontré sur place, les autorités locales auraient pu éviter toute cette anarchie en finalisant les travaux de réalisation des locaux commerciaux. Actuellement, l'on assiste, au chef-lieu de la commune, à deux décors intolérables : le premier est celui d'un bidonville autorisé et l'autre d'un chantier inachevé.