Ainsi, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a convoqué hier l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, David D. Pearce, pour lui exprimer les « vives protestations » du gouvernement algérien suite à la décision prise par les autorités américaines d'inclure les passagers algériens dans une liste de pays dont les citoyens seront soumis à des mesures spécifiques de contrôle vers ou à partir des points d'entrée aériens américains, a rapporté l'agence officielle APS, reprenant un communiqué laconique du ministère des Affaires étrangères. M Medelci a qualifié ces nouvelles dispositions sécuritaires américaines de « malencontreuses, injustifiées et discriminatoires » à l'égard des ressortissants algériens. Des mesures, faut-il le rappeler, qui ont été prises au lendemain de l'attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre 2009. C'est suite à la décision prise par les autorités américaines que le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, « a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Alger pour lui faire part des vives protestations du gouvernement algérien devant cette mesure malencontreuse, injustifiée et discriminatoire », a indiqué le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Nous apprenons par ailleurs que le ministère des Affaires étrangères a effectué plusieurs démarches « antérieures » en leur temps, selon le même communiqué. « Cette convocation fait suite à plusieurs démarches antérieures effectuées en leur temps, aussitôt les mesures connues, aussi bien par l'administration centrale que par notre ambassadeur à Washington, auprès des autorités américaines concernées ». Une façon de dire que les autorités algériennes n'ont pas réagi tardivement. Cette réaction aura-t-elle une suite ? Pourra-t-elle amener les autorités américaines à revoir ces mesures de sorte à « éliminer » les ressortissants algériens de la fameuse liste « des pays à risque » ? Pas si sûr, d'autant que, selon le communiqué des AE, M. Medelci ne demande pas de manière précise et explicite aux Américains de « rayer » l'Algérie de la liste des pays considérés par les autorités américaines comme des pays à risque. Il faut souligner aussi que le ministre des Affaires étrangères, lors de son voyage à Washington le 7 décembre 2009, n'a pas manqué de réaffirmer « l'importance qu'accorde l'Etat à la protection des ressortissants algériens à l'étranger » et la qualité exceptionnelle des relations entre l'Algérie et les USA. En somme, ces nouvelles mesures prises pas les autorités américaines et françaises incluant l'Algérie parmi les « pays à risque » viennent de démontrer l'inconsistance de la diplomatie de Bouteflika, considérée comme étant « intelligente et exceptionnelle ».