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Mourad Medelci intime la France et les Etats-Unis de retirer l'Algérie de la liste des pays à risque terroriste : «Pour défendre la dignité de l'Algérie»
«Classer l'Algérie parmi les pays à risque est une humilia- tion», a déclaré hier Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères. L'Algérie ne décolère pas depuis l'annonce par le président des Etats-Unis, Barack Obama, des nouvelles mesures de sécurité, inscrivant l'Algérie dans la liste des quatorze pays à risque dont les voyageurs subiront des contrôles spécifiques. «Pour défendre la dignité de l'Algérie, il était impératif de clarifier les choses avec la France et les Etats-Unis à travers la convocation des ambassadeurs en poste à Alger. J'ai dit à l'ambassadeur américain que l'Algérie attend d'être retirée de cette liste», a-t-il précisé. Les responsables algériens ont qualifié cette décision des Etats-Unis de «discriminatoire». Pour rappel, Mourad Medelci a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David D. Pearce, pour lui exprimer les «vives protestations» d'Alger suite à cette mesure «malencontreuse, injustifiée et discriminatoire», a précisé le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Mourad Medelci a également adressé une correspondance à son homologue français Bernard Kouchner. «J'ai écrit une lettre officielle à mon homologue français Bernard Kouchner -pour protester et pour souligner- que la décision de classer l'Algérie parmi les pays à risque est une humiliation», indique-t-il. Dans tous les cas de figure, l'Algérie refuse en bloc les décisions américaine et française de la classer parmi les pays à risque. «Il faut évaluer ces décisions dans les prochaines semaines. Pour nous, il ne s'agit pas de la bonne méthode. Nous refusons ces deux poids deux mesures qui isolent sept ou quatorze pays. C'est une solution artificielle qui n'a aucune perspective», assène Mourad Medelci. Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé la visite de plusieurs hauts responsables américains dont le secrétaire américain à la Justice, dans les prochaines semaines. Cette visite sera l'occasion d'évoquer la décision américaine de réserver un traitement spécial aux voyageurs dans les aéroports. In fine, Mourad Medelci dira qu'«en diplomatie, il ya des décisions qu'on annonce. Et il y en a d'autres qu'on ne divulgue pas».