Les citoyens du village Ath Aissi, dans la commune de Yakouren, daïra d'Azazga, ont rendu, lundi, un vibrant hommage à Kamel Irchen, ce jeune tué par des gendarmes un certain 27 avril 2001, durant les événements sanglants qui ont endeuillé la Kabylie. Et pour que nul n'oublie ce jeune qui aspirait à la liberté, un mot qu'il a d'ailleurs écrit avec son sang avant de rendre son dernier souffle, la population de la région a organisé des festivités commémoratives à la mémoire du défunt. C'est ainsi qu'une gerbe de fleurs a été déposée, dans le souvenir et la douleur au centre-ville d'Azazga, à l'endroit où a été assassiné ce martyr du Printemps noir. C'est en présence notamment des membres de la famille et les amis du défunt que s'est déroulé cet hommage. «Les héros ne meurent jamais, ils resteront gravés à tout jamais dans la pensée des gens et leur héroïsme marquera le monde entier. Kamel, repose en paix notre héros. Tu resteras s notre fierté», ont lancé avec beaucoup d'émotion, les amis du regretté qui ajoutent que la blessure de la disparition de Kamel reste continuellement béante aussi bien chez ses parents que chez tous les citoyens de son village qui gardent de lui l'image d'un homme aux valeurs indéniables. Par ailleurs, il est utile de rappeler que sept personnes de la région d'Azazga ont été tuées lors des événements de Kabylie, dont Kamel s'est distingué, en écrivant, avec sa main ensanglantée « Liberté» sur un mur de la ville avant de rendre l'âme. Un geste intemporel. Et depuis, chaque année, l'anniversaire de sa mort est commémoré dans la douleur mais aussi dans la dignité.