L'Algérienne des eaux de Mostaganem n'en finit pas avec ses conflits à répétition. Après le procès entre un groupe de syndicalistes et la direction de l'entreprise, dont les jugements favorables aux travailleurs avaient été rapportés dans nos colonnes, on apprendra que le responsable du syndicat n'avait pas fait l'objet d'une décision de réintégration de la part de la direction centrale de l'ADE au niveau d'Alger mais que cette dernière était intervenue pour ramener un peu de sérénité en proposant que l'intéressé soit repris dans le cadre d'un CDD, mais dans la localité voisine de Mohammadia, dépendant administrativement de la wilaya de Mascara et distante de 42 km de Mostaganem. Proposition qui n'aurait pas été du goût du délégué syndical qui l'aurait de ce fait rejetée. Ce dernier aura également intenté un procès en vue de sa réintégration au sein de l'ADE. Par jugement n° 4950/434 en date du 17/10/2008, le tribunal administratif, section sociale, aura condamné l'ADE à verser, en compensation de la non-réintégration de Med Benaddouda, la somme de 142.103,70 DA., reconnaissant implicitement que l'intéressé ne pouvait plus prétendre à un travail au sein de l'entreprise. Par ailleurs, l'ADE, non satisfaite du jugement rendu en faveur des 5 autres syndicalistes par le tribunal administratif de Mostaganem en date du 23/12/ 2009, aura fait appel de ce jugement, entraînant de facto l'exécution dudit jugement. Loin d'apaiser la tension au sein de l'entreprise, ces jugements en appel ne feront qu'entretenir un climat peu favorable au dialogue social, et ce, en l'absence de toute représentation syndicale, les instances de l'UGTA n'ayant pas été renouvelées depuis la fin du mandat qui remonterait à l'année 2004.