Hamdi Gouasmia, gérant d'une entreprise privée dont le père est patron, s'est fait envoyer son téléphone portable oublié dans un aéroport koweitien par DHL. Mais il a été désagréablement surpris à la réception du colis. Les deux concernés s'adressent aujourd'hui à la presse après avoir puisé les possibilités de recours. Selon la fiche de suivi des expéditions, le colis est parti de l'agence koweïtienne à 20h 8mn. Seulement, déclare M. Gouasmia, « à la réception, le samedi 27 juin2009, il y avait bel et bien une enveloppe à l'intérieur de laquelle se trouvait une boîte en carton mais celle-ci était vide et on voit bien qu'elle a été ouverte avec une lame tranchante ». D'où la 1ère lettre de réclamation rédigée le même jour à l'intention des responsables de l'agence locale. Le 29 juin, le concerné saisit la direction générale à Alger et sa lettre contient plus de détails. « Nous avons, dit-il, l'habitude de travailler avec DHL et c'est en comparant les anciens envois que nous avons remarqué que l'enveloppe en question ne contenait pas les étiquettes représentant un code barre et collées sur le dos par l'agence expéditrice ». Pour lui, la preuve est faite que l'enveloppe a été changée, l'originale ayant été ouverte pour voler le mobile. Cette thèse, en supposant que le téléphone a été effectivement expédié du Koweït, reste très probable mais il reste à déterminer le lieu où le méfait a été commis, le colis ayant transité par Bahreïn, les Emirats Arabes Unis (Dubaï), l'Allemagne (Leipzig) et l'Espagne. Les soupçons des Gouasmia portent sur un vol qui se serait commis à Oran mais le représentant de l'agence locale réfute catégoriquement les allégations exprimées par ailleurs dans les autres lettres de réclamation envoyées à la direction de la compagnie en Allemagne (les 18 et 19 juillet) et même au ministère de la Poste et des Technologies de l'information (2 novembre). Les étiquettes contenant le code barre et collées sur le dos de l'enveloppe ne contiennent que les informations sur la traçabilité du colis, c'est-à-dire son itinéraire. Mais il y a peut-être un autre moyen de savoir si l'enveloppe a été changée ou pas. Il suffit de décoder le numéro de série de l'enveloppe elle-même et relatif à la fabrication. Sur les enveloppes en plastique, le numéro est visible. Les enveloppes en papier cartonné contiennent un code barre (imprimé celui-là) et qui est toujours sur le dos mais en beaucoup plus petit avec les mentions « production » et « destination ». Les agences reçoivent des quotas de ces emballages (personnalisés DHL) dont on peut théoriquement retrouver la trace et, si on peut savoir par ce biais que l'enveloppe reçue par M. Gouasmia provient d'un quota autre que celui attribué aux agences koweitiennes, on saura alors directement où le vol a eu lieu et donc déterminer le ou les auteurs.