Arrivé lundi vers 10h, le ministre de l'Hydraulique a clos sa visite de travail vers midi. D'aucuns ont été surpris par sa brièveté, soit 2h de temps : «A-t-il eu le temps de discuter avec les autorités locales et ses cadres locaux? Ou alors, est-il venu juste pour inscrire à l'actif de son bilan d'activité une visite à Témouchent? Pourtant, il a passé la nuit à Tlemcen où il était en visite la vieille. Il aurait pu se lever plus tôt et arriver au moins à 8h et sa visite aurait au moins duré une matinée comme c'était prévu!» relève un confrère qui a suivi la visite.
Ainsi, le programme de sa tournée a été réduit à trois communes au lieu de six, soit à deux stations d'épuration, l'une à Bouzedjar et l'autre à Aïn Tolba, puis au chef-lieu de wilaya à un réservoir d'eau à 75% de taux de réalisation. Pourtant, Nécib était très attendu sur la question du projet de barrage hydraulique sur Oued Berkèche, un ouvrage dont la réalisation a été promise par Sellal lors de sa campagne électorale en faveur du candidat Abdelaziz Bouteflika. Ce devait être le premier barrage du pays dédié exclusivement à l'agriculture et ses travaux devaient être entamés au début de cette année. C'est que Témouchent est la plus pauvre en ressources hydriques de toutes les wilayas du littoral. Elle ne dispose que de retenues collinaires et de forages pour à peine 4400ha de terre cultivée en irriguée pour une surface agricole utile de 180 184ha, soit 2,5%, ce qui est plus qu'insignifiant. De la sorte, à Témouchent, les fruits et légumes sont plus chers qu'ailleurs parce que «importés» des wilayas voisines. Lors de sa déclaration à la radio locale, le ministre a promis de proposer l'inscription en réalisation du projet à l'arbitrage du gouvernement. Personne n'y a cru sachant les coupes budgétaires annoncées par le premier ministre en raison de la baisse des recettes pétrolières. Cependant, pour résoudre l'équation de l'hydraulique agricole, le ministre a estimé que la superficie irriguée à Témouchent pourrait être doublée grâce à l'utilisation des eaux épurées par les STEP. Or celles existantes, celles des stations de lagunage, sont rejetées en pure perte dans la nature mais encore, et surtout, elles sont impropres à l'irrigation des maraichages. Quant à l'arboriculture, celle qui domine de très loin localement, c'est l'oléiculture. Cette dernière est une spéculation rustique prisée par les agriculteurs parce que supportant le climat semi-aride de la région et ne nécessitant pas une irrigation.