Museler Messi and Co tout en marquant au moins trois buts : tel est l'exploit que doit réussir le Bayern de Pep Guardiola face au FC Barcelone ce soir à Munich (18h45 GMT), pour entretenir le rêve d'une finale de Ligue des champions à Berlin. «Mission impossible», «il faudrait un miracle», jugeaient les spécialistes après le cuisant revers de la semaine dernière au Camp Nou (3-0) et le récital d'un Lionel Messi jugé «impossible à arrêter» par Guardiola, avant même la rencontre. Alors que faire pour stopper une machine catalane qui, sur tous les tableaux, enfile les buts comme des perles ? Et comment donner raison à Bastian Schweinsteiger qui espère qu'aujourd'hui sera «un de ces jours où des choses incroyables peuvent se produire en football» ? Il faut dire que le Bayern n'est pas au mieux depuis la conquête du titre national. Battu sur sa pelouse — certes en étant réduit à dix pendant 80 minutes — par Augsbourg (0-1) samedi, le club bavarois vient de subir sa 4e défaite de rang toutes compétitions confondues, ce qui ne lui était pas arrivé depuis octobre 1991 ! Sans compter que l'artillerie bavaroise, avec Lewandowski, Müller et Götze, à défaut des Ribéry et Robben blessés, n'a pas fait mouche une seule fois lors de ses trois sorties du mois de mai… Le cauchemar Real «Si on ne pense qu'à marquer des buts, on perdra, comme l'an dernier contre le Real», a prévenu Guardiola, estimant qu'il faudra «rester calme, contrôler notre jeu et voir ce qu'il advient». Le Catalan veut clairement éviter de revivre la soirée cauchemardesque du 29 avril 2014, cette sortie en demi-finale sur un cuisant revers (4-0) face au Real Madrid de Cristiano Ronaldo. A défaut de triplé sur trois compétitions, et très probablement de doublé, le Catalan veut quitter la scène européenne avec les honneurs. Et surtout éviter d'être le premier entraîneur du Bayern à s'incliner à domicile face au Barça. A l'Allianz Arena, le Bayern a de très beaux souvenirs. Dont le 7-0 contre le Shakhtar Donetsk en mars pour entrer en quarts puis le 6-1 infligé à Porto pour parvenir au carré final. Et surtout le 4-0 passé aux Barcelonais en 2013, avant d'enfoncer le clou au Camp Nou (3-0), en route pour le triomphe de Wembley. Mais c'était alors face à un Messi sur une jambe et pas encore épaulé par les artistes que sont Neymar et Luis Suarez…