Le ministre de la pêche et des ressources halieutiques, en visite à Tipaza, a insisté sur l'importance qu'il faut accorder dorénavant à la formation sachant que l'opération d'identification des besoins du secteur est désormais faite. Gouraya, Cherchell, Bou Ismaïl, telles étaient les étapes de la visite de travail effectuée dans la wilaya de Tipaza par Smaïl Mimoune. Le secteur de la pêche dans la wilaya de Tipaza s'est doté, ces dernières années, de nouvelles infrastructures pour son développement, mais cela n'empêche pas qu'un certain nombre de problèmes freine quelque peu l'essor de ce secteur. « Il existe un problème de fond et de qualité dans la formation des pêcheurs en Algérie, cela nous a incités à corriger la carte de la formation du personnel dans notre secteur. Ces corrections tiendront compte des nouvelles technologies », a-t-il dit. Dans son approche du problème, le ministre ne manquera pas d'insister sur le travail qui reste à entreprendre. Dans ce sens, il dira qu'« après l'identification des zones de pêche au large de notre littoral, il est temps de s'investir dans la pêche semi-industrielle et industrielle, d'autant plus que la ressource halieutique existe ». M. Mimoune estime que l'ère de la pêche artisanale et côtière est révolue. Mais pourquoi le poisson n'est-il pas à la portée des bourses des familles algériennes ? Une question que se posent quotidiennement les ménages. Le membre du gouvernement indique que c'est la loi de l'offre et de la demande. « L'étude d'évaluation réalisée en 2004 révèle un stock de poisson blanc de 30 000 tonnes, précise le ministre, tandis que le stock pêchable en poisson bleu qui comprend, en plus de la sardine, 3 autres espèces, est estimé à 187 000 tonnes. » Des chiffres qui démontrent, faut-il le dire, que le stock de poisson est très insuffisant par rapport aux besoins de la population algérienne qui ne cessent de s'accroître. Le souci immédiat du secteur est de développer et d'encourager l'aquaculture, qui constitue inéluctablement un appoint pour la pêche, car il s'agit de la deuxième issue de production de poissons en Algérie.