L'Etat leur a, hormis quelques exceptions, accordé une aide d'un million de dinars avec la possibilité de bénéficier d'un crédit bancaire. Mais ces sinistrés n'ont pas pu réaliser leur rêve. Parmi eux, une trentaine habitait à la cité Ibn Khaldoun (Boumerdès). Le directeur de l'OPGI affirme que leurs logements seront réceptionnés dans quelques jours. Près de 64 autres familles résidaient à la cité Coopératives, toujours à Boumerdès. Rahil Rabah, 66 ans, ainsi qu'un de ses anciens voisins (Foessi Hassan) affirment n'avoir perçu aucune aide de l'Etat. M. Rahil, père de 7 enfants, occupe à ce jour, à la Sablière, un chalet qui s'effrite au fil des jours et des années. «J'ai frappé à toutes les portes, mais aucun responsable n'a voulu m'entendre et m'accorder mon droit», se plaint-il. «Le bloc où j'habitais avec 7 autres familles a été démoli par les autorités. Notre cité compte 236 logements, mais il n'y a que notre immeuble qui n'est pas sorti des fondations», déplore-t-il. Le retard pris pour le relogement des autres familles est dû au fait que la plupart d'entre elles n'ont pas pu contribuer financièrement à la reconstruction de leurs anciens appartements. C'est l'exemple des habitants de la cité Oasis à Bordj Menaiël, qui ont été arnaqués par un entrepreneur véreux. Ce dernier a abandonné le chantier au stade des fondations. Après plus de 5 ans de blocage, le nouveau wali a instruit l'OPGI de reprendre les travaux. Le directeur de cet office affirme que des réunions ont été tenues avec les concernés, à l'issue desquelles il a été convenu de leur octroyer des logements sociaux provisoirement en attendant l'achèvement de leurs logements. Mais certains n'avaient pas accepté les conditions exigées par l'administration et le chantier est resté à ce jour à la traîne.