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Procès Khalifa : le témoignage de Mohamed Laksaci
Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2015

Lors de son audition, M. Laksaci a retracé, chiffres à l'appui, la chute des dépôts de la défunte Khalifa Bank auprès de la Banque d'Algérie. "En février 2003, le solde de Khalifa Bank était de 18, 9 milliards DA, pour passer à 5,3 milliards DA vers fin mars de la même année, avant d'atteindre 500 millions DA", a indiqué Laksaci, pour qui la banque venait d'atteindre un niveau "d'indisponibilité de fonds", qui traduit, a-t-il expliqué, "une cessation de payement". Avant de révéler les chiffres relatifs au volume des dépôts de la banque privée, le gouverneur de la Banque d'Algérie a soutenu que "les déséquilibres financiers" au sein de la banque Khalifa étaient bien là, soulignant aussi un constat portant "une déficience dans la gestion" des affaires de la banque.
La thèse selon laquelle Khalifa Bank a atteint une situation de cessation de payement a été cependant contestée par la défense de l'accusé Abdelmoumene Khelifa. Cette dernière a évoqué les propos tenus durant la journée de dimanche par Mohamed Djellab, ancien administrateur à partir de mars 2003 de la défunte banque. Pour la défense de Khelifa Abdelmoumene, l'ancien administrateur a déclaré, dans son témoignage, que Khalifa Bank n'avait pas atteint le stade de cessation de payement.
Ce à quoi Mohamed Laksaci a rétorqué en expliquant qu'"une banque est décrétée en situation de cessation de payement, donc en situation de faillite, s'évalue sur la base de ses placements au niveau de la Banque d'Algérie ainsi que sa possession d'une réserve minimum de fonds aussi bien en monnaie nationale qu'en devises". L'avocat Nacereddine Lezzar, qui mène la défense de Khelifa, soutenait que Mohamed Djellab avait présenté, dans son rapport deux options pour le cas de Khalifa Bank. Il a estimé, à cet effet, que "deux options" se présentaient, soit la recapitalisation de la banque soit sa liquidation.
Le gouverneur de la Banque d'Algérie fait état, à ce moment, de convocations adressées à "l'ensemble des actionnaires" de la banques. "Ils n'ont pas répondu à la demande pour apporter l'argent nécessaire pour le sauvetage de la banque", déclare Laksaci. Ce dernier n'a pas néanmoins apporté une réponse à la question du juge Antar Menouar sur la nature du rapport qu'il avait adressé en novembre 2001 au ministre des finances de l'époque, Mourad Medelci. Le rapport contenait la situation de la banque et ses "infractions".
Le procureur général rappelle, à ce propos, les propos de l'ancien ministre des Finances, qui avait déclaré, lors de son audition, qu'il n'avait pas été alerté par la Banque d'Algérie par des PV attestant l'existence d'infractions au niveau de la banque Khalifa.
Laksaci déclare alors qu'il ignorait que les inspecteurs de la Banque d'Algérie n'étaient pas assermentés pour accomplir les missions d'inspection. "J'en est appris qu'en 2002 que nos inspecteurs n'étaient pas assermentés pour les missions d'inspection", avoue Laksaci, qui déclare que la situation a été rattrapée par la suite.
S'agissant des opération d'inspection effectuées au niveau de Khalifa Bank, Laksaci a indiqué que "la croissance rapide" des transferts d'argent vers l'étranger a poussé la Banque d'Algérie à "intensifier" les inspections notamment dans la seconde moitié de l'année 2002 avant que soit prise la décision de geler les activités relevant du commerce extérieur de la banque en novembre 2002.
Laksaci a soutenu que les opérations d'inspection se faisaient sur la base de documents que délivrait la banque privée, ajoutant que "les rapports du commissaire aux comptes arrivaient tardivement à la Banque d'Algérie". Evoquant à cet effet, une "faille dans le système d'information" dans le fonctionnement de la Banque", Laksaci estime que cela "ne doit justifier les défaillances constatées".
Interrogé sur les raisons qui ont fait que la Banque d'Algérie n'avait pas réagi aux multiples infractions commises par Khalifa Bank, le témoin Laksaci a estimé que la BA ne disposait pas de documents suffisants à même de lui permettre d'entreprendre les actions qui s'imposaient. Laksaci défend cependant que "la Banque d'Algérie avait intensifié les inspections", relevant que l'Algérie "était devant une première expérience de banque privée et que même la formation d'inspecteurs spécialisés demandait la coopération technique de pays étrangers". Il ajouté, dans ce sens, qu'il "y avait, depuis, une modernisation des structures de la banque d'Algérie en lançant de nouvelles directions d'inspection en tenant compte de l'ouverture du secteur au privé".
Laksaci a affirmé, en outre, que Khalifa Bank n'avait pas bénéficié d'une "autorisation préalable" comme le stipule la loi sur la monnaie pour céder des actions et changer les actionnaires, ajoutant ne pas "détenir d'information quant à libéralisation du capital de la banque".


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