En tête de la procession qui s'est ébranlée vers 11h du stade du 1er Novembre vers le musée de la ville, l'on a noté la présence d'anciens joueurs comme Iboud, Sadmi, Menad, Amara, Abdeslam, Meghrici, Izri, Termoul. Le premier carré de marcheurs brandissait une large banderole qui résumait l'objectif de cette action de rue : «Tous ensemble pour sauver la JSK, notre symbole». Tout le long de l'itinéraire, les marcheurs ont dénoncé la gestion chaotique du club qui a frôlé la relégation en Ligue 2. «Y'en a marre de Hannachi», «25 ans barakat», «Kabylie chouhada»… Sur un poster largement distribué aux fans des Jaune et Vert, une photo du chairman kabyle assis dans son fauteuil clamant «Aidez-moi à partir, je suis le problème». Rue Lamali Ahmed, boulevard Abane Ramdane, ancienne mairie, jeunes et vieux supporters, impeccablement organisés, bariolés de jaune et de vert, scandaient leur rage en direction des responsables du club qui ont mené, selon leurs dires, l'équipe à la dérive ces dernières années au point de flirter avec la relégation. «Nous avons fait appel aux supporters pour réitérer de vive voix la principale revendication du comité de sauvegarde de la JSK et des inconditionnels supporters du club. Il est temps que Hannachi parte», nous dit l'ancien gardien de but Mourad Amara. Dépité par la déliquescence au sein du club kabyle, Djamel Menad déplore : «Hannachi est à la tête du club depuis 25 ans sans aucun mandat olympique. Sa mission a échoué. Pour le bien de la JSK, il doit impérativement partir pour qu'il ait du renouveau. La JSK est plus qu'un club, c'est le symbole et l'identité de tout un peuple.» L'heure est grave pour le club, estime le comité de sauvegarde de la JSK dans une déclaration rendue publique. «La politique de destruction de Hannachi fait froid dans le dos», soulignent des anciens de la JSK. Griefs reprochés au président du club : gestion catastrophique, absence de projet sportif, instabilité chronique, manquements graves aux valeurs du club et de la région, non-respect des supporters, mensonges perpétuels, conseil d'administration fantoche, départ des compétences, conflit avec les instances, incompétence. Loin de plier l'échine sous les tirs groupés de ses détracteurs et des supporters, Hannachi avait annoncé son départ avant le match contre l'USMH, avant de se rétracter après la conférence de presse des anciens joueurs qui réclamaient son départ. «Je suis à la JSK depuis 1963 et je suis l'un de ses fils. Pour les anciens qui réclament mon départ, je leur dis, j'y suis j'y reste. H'na y'mout Kaci», avait-il lancé à l'issue de l'avant-dernier match disputé à Tizi Ouzou.