Les burnous, karakou, sarwel a'rab, kachabia, djeba, malaya, gandoura, etc... Toute une panoplie d'habits traditionnels témoins de la richesse des effets vestimentaires seront mis en valeur au détour d'un Salon de l'habit traditionnel féminin et masculin qui se tiendra du 24 au 27 janvier courant à Médéa, à l'initiative de la direction de la maison de la culture Hassan-El-Hassani. La rencontre se veut nationale pour donner le meilleur aperçu possible de tout cet éventail de l'habit à travers le pays, mais aussi à travers les âges. Les couturières et les couturiers, toutes générations confondues, se sont mis à l'oeuvre pour tenter de refléter le plus fidèlement possible cette richesse nationale qui, par moment, connaît certaines difficultés pour s'imposer dans la vie quotidienne des Algériens. Il est vrai que chaque génération veut vivre son temps, mais il n'en demeure pas moins que la tradition, même dans les effets vestimentaires, demeure un repère important dans la vie d'une nation. C'est dans ce sens que les participants à ce Salon national de l'habit traditionnel féminin et masculin veulent s'inscrire afin que nul n'oublie nos valeurs ancestrales. « A travers certains habits, nous pouvons déjà situer la région de notre vaste pays », dira une couturière de la Mitidja qui ne manquera pas de nous rappeler que la « tenue de ce salon nous permettra de poser un certain nombre de problèmes relatifs à la disponibilité de la matière première qui fait énormément défaut. Parfois nous utilisons d'autres matériaux qui nous éloignent de la fidélité du sujet ». Ce salon qui regroupera plusieurs professionnels et artisans,—on annonce un nombre important de participants—, a, entre autres, comme objectif de mettre en valeur un savoir-faire ancestral, parfois méconnu du grand public, de donner aussi un aperçu sur la richesse du patrimoine traditionnel local et « encourager les artisans et couturiers encore en activité à perpétuer ce métier afin de maintenir la tradition », nous dira un organisateur.