Il y avait du monde au CREA de Blida, dimanche dernier, pour suivre les communications sur les cancers du col utérin et de la prostate, thème choisi par l'association Nassima des malades cancéreux et à qui revenait l'honneur de cette réflexion pour la sensibilisation de la population avec, en point de mire, l'institution d'un centre de dépistage qui allégerait le fardeau des dépenses publiques, diminuerait le taux de mortalité et éloignerait davantage le spectre des maladies non guérissables. Les professeurs Hamidani et Sarri, les docteurs Cherfouh, Medjdoub ainsi que MM. Ferroukhi et Kara Mostefa feront le tour d'horizon des deux principaux cancers diagnostiqués : le col utérin et la prostate. L'objectif de Nassima demeurant la réflexion sur le projet d'une charte nationale de dépistage des cancers, M. Ferroukhi relèvera trois questions importantes : qui paie ? qui en bénéficie ? et combien cela coûtera ? Beaucoup s'étaient mis d'accord sur le constat de l'absence de la filière « économie de la santé » qui devrait s'imposer. Les directeurs de la santé de Blida, celui du CHU ainsi que celui de l'école de formation en paramédical avaient relevé avec leur présence l'importance de la thématique à laquelle Vitajus, Mechdouf, Trèfle, Vénus ont apporté tout le soutien. Le professeur Hamidani profitera de la tribune offerte pour annoncer la tenue en juin prochain d'une journée d'information sur le cancer osseux qui se tiendra avec la participation de deux éminents spécialistes venant de France. Dans un bref entretien, il précisera que les cas de cancer osseux représentent un faible pourcentage mais les amputations sont inévitables pour 80% parce que le diagnostic se fait tardivement. Le professeur Hamidani avancera également l'idée de « l'institution d'une banque de l'os comme existent celles des reins et d'autres organes surtout lorsqu'on vous apprend qu'une prothèse coûte pas moins de 500 000 DA ».