La réalisation de la première trémie de la ville de Jijel accuse un retard que n'arrivent plus à comprendre les citoyens. Aux abords du chantier, il n'est pas rare d'entendre les badauds ironiser sur la lenteur avec laquelle sont menés les travaux. Attendu pour être livré au bout de six mois, l'ouvrage destiné à fluidifier la circulation au niveau du croisement du quartier d'Ayouf, dans la nouvelle ville, ne sera pas réceptionné avant mars prochain. Le directeur des travaux publics avait affirmé au ministre de tutelle lors de la visite de ce dernier à Jijel, que la trémie devrait être réceptionnée d'ici mars prochain. Entre-temps, c'est pratiquement un délai d'une année qui sera consommé au lieu des quelques mois initialement prévus ! Toutefois, il faut reconnaître que durant les premiers mois ayant suivi le lancement des travaux, un grand retard avait été enregistré dans leur démarrage effectif du fait de l'attente de la levée des contraintes (déviation des différents réseaux). Ces travaux de déplacements des réseaux d'eau, d'assainissement et d'électricité et gaz ont nécessité une enveloppe de 12,5 MDA (millions). Néanmoins, cela ne justifie en rien l'avancement à pas de tortue remarqué ces derniers temps sur le chantier pour achever ce qui reste à faire comme menus travaux (revêtement bitumineux et aménagement des voies de part et d'autre de la trémie). Pour rappel, la trémie avait été confiée à la société Sapta pour un montant de 174 MDA et un délai de réalisation de 6 mois. L'ordre de service (ODS) pour le démarrage des travaux avait été notifié le 10 mars 2009 avant que l'entreprise ne bénéficie d'un ODS d'arrêt des travaux pour la période allant du 29 avril au 7 juin 2009. Un deuxième ODS d'arrêt des travaux a été par ailleurs notifié en date du 22 septembre 2009 pour l'établissement d'un avenant. La direction des travaux publics compte réaliser à l'avenir deux autres trémies dans la ville de Jijel pour décongestionner la circulation qui devient de plus en plus difficile au centre-ville, du fait notamment de l'explosion extraordinaire du parc automobile et l'absence de révision de la circulation dans la ville.