Dates n Le respect des délais n'est certainement pas une caractéristique des entreprises de réalisation algériennes. Cette caractéristique a été vérifiée hier par le ministre des Travaux publics lors de sa tournée, désormais habituelle, sur les principaux chantiers de l'Algérois. M. Ghoul s'est dit «déçu» par les retards enregistrés au niveau de certains projets. D'abord, à Aïn Allah. Un pont et une trémie reliant Béni Messous à El-Achour sont en projet. Ce dernier devait être partiellement ouvert à la circulation en octobre dernier. La lenteur des travaux a irrité le ministre qui a sommé les responsables du projet, l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (Engoa), de rattraper le retard pour livrer cet important ouvrage avant la fin du mois sinon «des sanctions sévères seront prises». Les responsables de ladite entreprise ainsi sermonnés par le premier responsable du secteur, ont tenté d'imputer le retard enregistré par l'attente des études techniques qui traînent. Le deuxième point stratégique de la visite du ministre, le carrefour de la Concorde. La trémie reliant les Sources à Blida, devant être initialement livrée fin octobre, n'a pas encore été finalisée alors qu'il ne reste plus que 15 jours pour la réception de ce projet d'une grande importance pour le trafic routier sur les deux axes Alger-Blida et Zéralda-Dar El-Beïda. La même entreprise (Engoa) est en charge du chantier. Les responsables du chantier de 700 millions de dinars ont incriminé cette fois-ci, la météo. Le retard enregistré serait dû aux aléas climatiques et les deux journées de repos du week-end. Des tentatives d'explication qui n'arrivent pas à convaincre M. Ghoul. «Une entreprise de travaux publics n'est pas une administration qui fonctionne selon le régime de la Fonction publique», assène-t-il avant de recommander l'accomplissement des travaux durant le week-end. Et lors d'une brève déclaration à la presse à l'issue de sa tournée, le ministre a réaffirmé la nécessité pour les entreprises algériennes de réalisation, publiques et privées, de «revoir leur méthode de travail notamment en matière d'organisation et de sécurité et de se mettre, dans ce cadre, en conformité avec les normes internationales» afin de livrer les projets qui leur sont confiés selon les conditions requises dans les cahiers de charges.