Le rejet est motivé par des considérations environnementales et relatives au développement. Les habitants du village Idles s'opposent à l'installation d'une décharge publique, au lieudit Tasga et n'excluent pas de recourir à la force en cas de maintien de ce projet. Le refus a été clairement signifié par la population du village au premier magistrat de la commune dans une correspondance en date du 24 septembre 2009. Dans le document émanant de l'association Tissas et appuyée par des dizaines de signatures de résidents du village, le rejet est motivé par des considérations environnementales et relatives au développement. Les rédacteurs justifient leur position par la revendication, restée insatisfaite depuis l'Indépendance, d'une route reliant les villages Bourbia, Idles et Tizi Oual ainsi que par la nature et l'utilité du site qu'ils décrivent comme hautement pollué par l'ancienne décharge sauvage et qui a toujours servie de lieu de pâturage hérité des ancêtres. Autres argument évoqué par les pétitionnaires, la préservation de la rivière qui a toujours servie pour le breuvage du bétail et la baignade des enfants. Du coté de l'APC, l'on parle de malentendu remontant à l'année passée quand la municipalité a décidé de procéder à l'aménagement et au contrôle de la décharge sauvage de Bourbia. Les jeunes des hameaux avoisinants, ayant eu vent d'une décharge publique intercommunale sur les lieux, en sont venus à l'arrêt des travaux par la force. Mr. Moulahcene Laaziz, P/APC, ne cache pas sa surprise devant la réaction des habitants d'Idles ; d'autant plus que son assemblée n'a ménagé aucun un effort pour impliquer toutes les parties concernées. Il assure ainsi avoir privilégié une politique de concertation et de dialogue dès l'apparition du problème en associant toutes les associations, dont Tissas, à la prise de décision. Ce sont ces dernières, selon lui, qui ont proposé quatre sites éligibles à recevoir la future décharge. Et pour corroborer ses propos, le premier magistrat de la commune nous exhibe le PV de prospection de terrain d'assiette pour la création d'une décharge contrôlée où tous les services compétents ont consigné leur avis favorable à son implantation provisoire au lieudit Tasga. Cependant, les services de l'Environnement et de la Protection civile ont conditionné leur accords à certaines réserves d'ordre environnemental et sécuritaire ; à savoir l'aménagement du site conformément au décret n 84-378 (fixant les conditions de nettoiement, d'enlèvement et de traitement des déchets), sa clôture, l'interdiction de toute incinération, la protection de Oued Ikerouane ainsi que le caractère provisoire de la décharge dans l'attente d'une décharge intercommunale. D'ailleurs, afin d'éviter la concentration des déchets sur un seul site, une petite décharge est prévue à Douar Ifallen et dont les travaux d'aménagement seront incessamment lancés, toujours selon le P/APC qui tient à rassurer la population quant au respect des normes environnementales pour la réalisation de ces décharges, lesquelles, d'après les garanties données par la direction de l'Environnement, ne seront à l'avenir que des centres de transit. Les opposants à la décharge de Tasga, cependant, persistent et signent. « Oui nous avons été partie prenante des rencontres initiées par l'APC, mais nous nous sommes toujours opposés à l'installation de cette décharge au niveau de notre village », soutient Lyazid Chebah, président de l'association Tissas.