Ces incidents ont éclaté, dans la soirée de samedi et se sont poursuivis au petit matin, suite à des jets de pierres et de cocktails Molotov sur des passants et au caillassage de véhicules par des jeunes non identifiés, selon un élu local. Ces derniers s'en sont, par la suite, pris aux forces de maintien de l'ordre, déployées à titre préventif dans les quartiers de Berriane, en lançant dans leur direction des projectiles dont des cocktails Molotov, a indiqué la même source. Durant la nuit, les quartiers de Kef Hamouda et Baba Saâd ont été le théâtre de jets de pierres, contraignant les forces de l'ordre à riposter en usant de gaz lacrymogènes. Les heurts ont eu lieu entre jeunes, mais également avec les forces antiémeute, qui ont recouru au gaz lacrymogène pour disperser les jeunes et contrôler la situation, a affirmé le même élu, faisant part d'un retour au calme «précaire» dans la région, hier. Des heurts ont été aussi enregistrés dans des quartiers de la vallée du M'zab (Ghardaïa), où des groupes de jeunes non identifiés, munis de pierres et de cocktails Molotov, ont «réanimé» les hostilités par des jets de projectiles notamment dans les quartiers de Melika et Sidi Abaz, a-t-on constaté. Déployées en grand nombre, les forces de l'ordre, appuyées par des unités de la Gendarmerie nationale, ont été mobilisées pour faire cesser ces incidents et sécuriser les habitants dans ces quartiers et mettre fin aux affrontements, marqués aussi par le caillassage de véhicules et de bus traversant les tronçons de route proches de ces quartiers. Des notables locaux de différentes composantes de la société ghardaouie ont exhorté les pouvoirs publics à mettre un terme à cette situation, appelant les habitants à la «vigilance et à la sagesse» pour éviter ces affrontements qui, selon eux, nuisent à la réputation de la région et ternissent son image.