Les prix des fruits et légumes confirment leur tendance à la hausse par rapport à ceux enregistrés la semaine dernière dans plusieurs marchés de la capitale. La pomme de terre, féculent indispensable pour la majorité des ménages, est cédée entre 50 et 60 da le kilo. Ce précieux tubercule est en effet affiché à 50 DA dans les étals de la plupart des marchés, dont ceux de Clauzel, Alger-Centre et marché Tnach de Belcourt. Pour les quartiers ne disposant pas encore de surface de proximité, les ménages n'ont pas trop le choix entre se rendre au marché du quartier le plus proche en ces journées pluviales, ou se résigner à acheter chez le commerçant du coin qui cède sa pomme de terre à des prix qui varient entre 55 et 65 DA, selon la qualité du légume. C'est le cas, par exemple, pour les habitants des cités AADL des Bananiers et pour ceux des lotissements voisins, à l'instar des Tamaris, qui sont obligés d'aller jusqu'à Sorecal pour s'approvisionner en fruits et légumes. Ce n'est pas uniquement la pomme de terre qui se trouve hors de portée des bourses d'une grande partie des ménages, l'oignon, aussi, est de la partie, avec 70 DA/kg. C'est le prix pratiqué à Belcourt, Alger-Centre et à Bab El Oued, où l'on constate aussi l'envolée des tarifs de certains légumes de saison. Cédés auparavant à moins de 50 DA/kg, les choux et les choux-fleurs sont à 70 DA/kg sur les étals des marchés précités. Le prix de la carotte, lui, se stabilise, autour de 50 DA. On a pu constater que certains vendeurs ont trié des carottes de moindre qualité et les ont cédées à moitié prix, « mais c'est loin de constituer une affaire, puisqu'on va en jeter une partie à la poubelle », souligne une dame devant un grand étal de carottes au marché de belcourt, dont le propriétaire ne cesse d'attirer foule pour ce prix très bas. Le navet, qui est également un légume de saison, est cédé à 50 DA/kg ; la laitue aussi. La courgette et la citrouille sont à 70 DA/kg, la tomate pour la soupe (qualité et volume moyen) à 100 DA/kg et celle de qualité « supérieure » est à 120 DA/kg, comme tient à l'expliquer un vendeur du marché Clauzel à Alger-Centre. Les petits pois et les artichauts suscitent également l'intérêt des clients, dont certains donnent libre cours à leurs commentaires concernant les prix de ces deux légumes (150 DA/kg les petits pois et 70DA/kg l'artichaut). « Moi je préfère acheter les petits pois congelés. Pour 150 DA, j'ai plus en quantité et de bonne qualité », déclare l'un d'entre eux. Pour les fruits, il faut souligner que les oranges et la mandarine sont cédées à 100 DA/kg au minimum. Ces prix jugés trop élevés, compte tenu de la moyenne des salaires, sont un autre coup dur pour les petites bourses, qui sont suffisamment malmenées pour faire face à cet hiver qui s'annonce glacial. « Pour faire quotidiennement des repas chauds, il faut s'ingénier à trouver des recettes miraculeuses. On a beau supprimer des ingrédients, la soupe nous revient toujours cher », nous dira un père de famille, qui se dit « las de faire des calculs pour choisir entre des légumes frais et des légumes secs qui sont aussi loin d'être à la portée de tous ». Pour les protéines, c'est une autre affaire.