Les premières journées poétiques des Ouacifs, à 40 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, organisées par l'APC, le comité local des fêtes et sous l'égide du HCA, Haut commissariat à l'Amazighité, ont été clôturées, en apothéose, en fin de semaine dernière, avec, à la clef, la remise des prix aux lauréats de cette manifestation. Ainsi, la jeune poétesse, Salima Dali, étudiante en médecine à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, s'est adjugée la première place de ces joutes poétiques qui ont donné le ton à des soirées pleines d'ambiance. D'ailleurs, faut-il le souligner, la cour du CFPA de la ville s'est avérée trop exiguë pour contenir l'assistance. Il s'agit, en effet, d'une activité qui a fait sortir la région de sa torpeur quotidienne étant donné que les citoyens de la daïra des Ouacifs ont eu droit à un véritable régal avec les beaux récitals poétiques déclamés par les artistes en lice lors de ce concours, dont le deuxième prix est revenu à Salmi Saïd, tandis que le troisième a été décroché par Ahmed Khettabi. Le jury, composé de Hacène Halouane, Salem Amrane, A. Hamid et Aït Slimane Noredine, a également attribué le quatrième et le cinquième prix respectivement à Leila Cheli et Kaci Sadi. Il faut noter que cette année, les journées poétiques des Ouacifs ont été dédiées à la mémoire d'un poète de la région, El Hadj El Mokhtar (né en 1708) dont la vie et l'œuvre ont été revisitées par des universitaires, à savoir Mohand Akli Salhi, enseignant au département de langues et culture amazighes de Tizi Ouzou et Boudjemaâ Aziri, sous-directeur au HCA. Notons, par ailleurs, que l'occasion était aussi celle d'honorer un artiste de la région, en l'occurrence Slimane Chabi qui a eu droit à un hommage grandiose. «Je suis vraiment très ému aujourd'hui. Je remercie les organisateurs de cette manifestation culturelle», a-t-il déclaré avant de recevoir un cadeau des mains de Mourad Rahmane, président de l'APC des Ouacifs qui a rappelé le parcours de Slimane Chabi. De la poésie, du théâtre, du chant, mais aussi de la musique étaient au programme de ce rendez-vous avec la langue des vers. Ainsi, la troupe folklorique kabyle Idhebalen a régalé l'assistance composée essentiellement de familles. Le gala de clôture a été également animé par des chanteurs qui ont enflammé la scène, à l'image de Hamid Ath Rezine et Ali Meziane. Rappelons que l'année dernière, et toujours sous l'égide du HCA, la ville des Ouacifs avait abrité des soirées littéraires amazighes animées par des poètes de la région en hommage à Ben Mohamed et Mohamed Benhanafi, deux artistes originaires de la daïra des Ouacifs.