Cette opération compte générer 10.077 emplois. Poursuivant la mise en oeuvre du Schéma-directeur d'aménagement touristique (Sdat) pour relancer le tourisme en Algérie, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a présidé hier à l'hôtel El Aurassi (Alger), une cérémonie de signature d'une cinquième tranche de contrats de partenariat avec 80 investisseurs nationaux relevant du secteur privé. Ces contrats portent sur 80 nouveaux projets touristiques, hôteliers et de loisir à travers le territoire national. Ils sont répartis comme suit: d'abord le pôle d'excellence touristique Nord-Est qui s'étend sur 10 wilayas, avec 19 projets d'une capacité de 1424 lits dont 18 urbains (1388 lits) et 01 balnéaire (36 lits). Ensuite, le pôle d'excellence touristique Nord- Centre qui englobe six wilayas, avec 24 projets d'une capacité de 2854 lits dont 17 urbains (1882 lits) et 6 balnéaires (862 lits). Puis, le pôle d'excellence touristique Nord-Ouest qui contient sept wilayas, avec 22 projets d'une capacité de 1744 lits dont 13 urbains (1020 lits), et 9 balnéaires (724 lits). Enfin, le pôle d'excellence touristique Grand Sud qui atteint huit wilayas, avec 15 projets d'une capacité de 696 lits dont 7 urbains (376 lits) et huit sahariens (320 lits). Cette opération à travers laquelle seront initiés 80 projets pour une capacité totale additionnelle de 6718 lits et la création de 10.077 emplois, vient s'ajouter à quatre opérations similaires concrétisées depuis l'année 2008. Ainsi, avec ce cinquième lot, l'Algérie aura réalisé au total depuis le lancement de cette opération, 323 projets touristiques pour un total de 32.164 lits devant générer la création de près de 48.246 emplois. «Cette initiative qui s'inscrit dans une démarche partenariale, avec les professionnels et promoteurs de tourisme, est fondée sur une confiance partagée et des engagements mutuels du public et du privé», a déclaré Chérif Rahmani. Le ministre en charge du secteur a salué vivement l'implication des banques et leur participation massive pour la promotion du tourisme en Algérie. Parmi ces structures financières, l'on relève, notamment le Crédit populaire d'Algérie (CPA), la Banque de développement rural (BDL) et l'Agence nationale de développement des investissements (Andi). A cet effet, M.Rahmani a affirmé que «les investisseurs ne sont plus frileux car ils sont accompagnés par l'administration algérienne. Aujourd'hui, nous n'avons plus de stock au niveau de notre département ministériel, nous n'avons aucun projet en souffrance». Au titre de ce partenariat, les investisseurs concernés s'engagent à mobiliser les moyens de financement nécessaires à la réalisation de leurs projets dans les délais souscrits. Ils sont tenus également à veiller au respect des lois et des règlements relatifs aux normes d'urbanisme, d'environnement et de qualité. Ces partenaires sont invités aussi à s'inscrire dans une dynamique d'amélioration de la qualité de service dans les établissements touristiques et hôteliers. En contrepartie, les pouvoirs publics apporteront un accompagnement aux investisseurs dans les domaines de la formation des personnels en gestion et aux métiers ainsi que dans le domaine de la démarche qualité (Plan qualité tourisme Algérie Pqta). Ils doivent aussi assurer l'insertion de leurs établissements dans les circuits touristiques à proposer aux marchés nationaux et internationaux ainsi que dans les supports de promotion et de publicité de la destination Algérie. A noter que l'ensemble des investisseurs disposent d'assiettes foncières et d'apports en autofinancement pour la réalisation de leurs projets. Emetteur de touristes, l'Algérie ambitionne désormais d'équilibrer la balance en devenant un important récepteur, à l'instar de ses voisins marocain et tunisien, sans pour autant commettre les mêmes erreurs. Au tourisme de masse, l'Algérie est en quête d'un tourisme de qualité qui s'appuie sur un trio gagnant: mer, Sahara et culture. Pour opérer cette mutation nécessaire, née d'une volonté politique et d'un impératif économique, celui de ne plus faire reposer l'économie algérienne sur la rente pétrolière, les autorités algériennes ont mis en branle un programme à l'horizon 2025, en l'occurrence, le Schéma-directeur d'aménagement touristique (Sdat).