Ce dispositif, dont l'élaboration et la mise en oeuvre seront menées conjointement par les ministères, respectivement, du Commerce et de l'Industrie et des mines, sera inspiré de celui mis en oeuvre par l'UE et qui s'appuie notamment sur le marquage "CE" (conforme aux exigences). Le marquage "CE", qui est une déclaration de conformité par rapport aux directives européennes, indique que le produit respecte les normes européennes de sécurité et peut, ainsi, être vendu librement. Un tel dispositif n'existe pas encore en Algérie dont les moyens sont, actuellement, limités pour assurer efficacement l'encadrement du contrôle des produits industriels destinés au consommateur final, explique le même responsable. En conséquence, "le marché algérien se caractérise par une prolifération de produits industriels, notamment importés, présentant une double caractéristique:Des produits contrefaisant des marques notoires et une sécurité en deçà des spécifications normatives utilisées au plan international", relève M. Bouras. ''Nous avons déjà commencé à élaborer les normes pour améliorer l'encadrement du contrôle sur les produits avant leur mise à la consommation", fait-il savoir. Actuellement, le contrôle de la conformité des produits industriels s'effectue en trois phases : Le contrôle documentaire et visuel, la vérification de l'existence du certificat de garantie et, si nécessaire, un prélèvement d'échantillons. Les tests de conformité effectués sur les échantillons prélevés sont assurés essentiellement par le laboratoire régional de Constantine relevant du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (Cacqe). "Mais ce laboratoire dispose d'une section spécialisée dont les moyens, même s'ils permettent d'assurer le contrôle de la conformité notamment des chauffages à gaz et d'autres équipements électriques, restent insuffisants au regard de la multitude des produits mis à la consommation", observe-t-il.