Est-ce que le cachir est derrière la mort de vos enfants ? Oui, le cachir est nocif pour la santé des consommateurs. C'est bien ce produit qui est derrière la mort de plusieurs personnes à l'Est. Les services sanitaires au niveau local l'ont prouvé et l'ont mentionné dans les conclusions des dossiers des victimes. Nous avons toujours les documents qui le prouvent, ce qui a été confirmé aussi par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, à plusieurs reprises, lors de ses sorties médiatiques. Les enfants décédés ont effectivement consommé du cachir acheté chez le même commerçant de la cité LSP du quartier El Yasmine, à Kaïs, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Khenchela. Avez-vous des preuves scientifiques ? Le ministre de la Santé, contrairement à ce qu'avancent les transformateurs de viande, a bel et bien reconnu que c'est le cachir avarié qui est derrière les cas de botulisme de Kaïs. Il l'a réitéré au Journal télévisé de l'ENTV le 2 août. Du reste, l'Institut Pasteur a indiqué que les échantillons qu'il a analysés ne provenaient pas des restes d'assiettes des malades, il est donc normal que les résultats soient négatifs. La direction de la santé de Batna a affirmé, à travers son porte-parole (dans le même JT de l'ENTV), avoir détecté la toxine botulique dans les échantillons de cachir analysés à Batna. L'enquête épidémiologique concernant les trois cas enregistrés à M'sila a révélé que ces trois malades ont consommé du pâté de type cachir avarié, d'après le directeur de la santé et de la population de Djelfa, cité par l'APS (mercredi 29 juillet 2015). Toutes ces données irréfutables prouvent que c'est bel et bien le cachir Bellat qui est derrière ces nombreux cas d'intoxication. Forts de ce constat, nous, familles des victimes, allons poursuivre notre mobilisation jusqu'à ce que justice soit faite. En attendant, nous les laissons à leurs spots publicitaires. Avez-vous toujours les échantillons des restes ? S'ils sont sûrs que ce n'est pas ce produit qui a causé la mort de nos enfants, qu'ils goûtent ces échantillons. D'ailleurs, le ministre de la Santé, à son tour, doit nous autoriser à déposer nous-mêmes ces échantillons des restes à l'Institut Pasteur afin d'effectuer des analyses microbiologiques qui vont enfin nous permettre de démasquer les responsables de cette tragédie, qui refusent toujours de l'admettre.
* Aït Abderrahmane Abdallah, père de Rédha (décédé) ; Derardja Rachid, père de Haroun (décédé) et d'Amira (encore hospitalisée) ; Sakiw Azzedine, atteint de botulisme (hospitalisé) ; Soualhi Anouar, père de Khalil (hospitalisé)