Malgré la tenue à Alger en 1985 d'un symposium réunissant des légistes, des religieux et des équipes médicales pluridisciplinaires qui, à l'issue de leurs travaux, ont autorisé le prélèvement d'organes à partir du coma dépassé (loi 85-05 du 16 février 1985), les prélèvements sur cadavre restent difficiles à promouvoir. Dans ce cadre, et pour préparer des procédures concernant la transplantation d'organes en se basant sur les textes réglementaires algériens qui prévoient la possibilité du don d'organe, un comité de don d'organes sur mort encéphalique a été installé à l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre d'Oran. Selon la cellule de communication de l'EHU, le comité a pour rôle d'assurer la prise en charge des familles des donneurs, d'autoriser le prélèvement et d'établir des axes de développement dans le domaine de la transplantation d'organes. Il est composé de 15 médecins des différents services d'hépatobiliaire, médecine légale, gastrologie, chirurgie générale, neurologie, chirurgie vasculaire, imagerie médicale, réanimation médicale immunologie, urologie, neurophysiologie, chirurgie thoracique, chirurgie cardiaque, cardiologie et réanimation chirurgicale. La greffe d'organes constitue une thérapeutique qui consiste à remplacer un organe non fonctionnel par un organe prélevé sur un donneur qui peut être décédé ou en état de mort encéphalique, dit «à cœur battant». Il s'agit de prélèvements multi-organes (PMO) et de tissus : reins, foies, cœurs, poumons, pancréas, intestins pour les organes et os, cornées, peaux pour les tissus. Ce type de donneurs représente l'essentiel de l'activité de greffe dans de nombreux pays. Le prélèvement d'organes sur des personnes décédées ne peut se faire qu'après constatation médicale et légale du décès et que si le défunt n'a pas fait, de son vivant, opposition au don.